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La hausse des prix a du bon !  Imprimer l'actualité

L’AFP et la plupart des journaux de lundi annoncent que selon une enquête de l’Institut de prévention et d’éducation à la santé (INPES) le nombre de fumeurs a baissé en France de 1,8 million entre 1999 et 2003.

L’AFP qui souligne que l’INPES voit dans ce chiffre « une diminution sans précédent de la consommation de tabac en France » précise que fin 2003 la France compterait 13,5 millions de fumeurs contre 15,3 millions en 1999. Indiquant que la proportion de fumeurs chez les 15-75 ans est passée de 34,5% en 1999 à 30,4% en 2003, l’étude montre que c’est chez les femmes et les jeunes que le tabagisme chute le plus fortement, ainsi la France compte 25,3% de fumeuses en 2003 contre 30,8% en 1999, de même que 36,4% des adolescents se déclarent fumeurs contre 44,5% il y a quatre ans. D’après l’enquête, 14,2% des ex fumeurs ont déclaré avoir arrêté de fumer courant 2003 et le prix du tabac est largement invoqué comme motif d’arrêt ; c’est le deuxième motif cité en 2003 après les conséquences sur la santé alors que ce motif ne venait qu’en quatrième position en 1999. L’INPES note par ailleurs que deux tiers des fumeurs ont déclaré fin 2003 vouloir s’arrêter de fumer et que parmi ceux-ci un peu plus des deux tiers souhaitent le faire au cours de l’année 2004. De ce fait, d’après l’INPES la baisse de 13,5% de la vente des cigarettes chez les buralistes se « traduit par une réelle diminution de la consommation » et l’augmentation de 44% des personnes sous sevrage tabagique de même que le doublement du nombre d’appels à Tabac info service confortent les observations récentes. Toutefois selon le baromètre INPES/IPSOS, les fumeurs réguliers ont moins réduit leur consommation quotidienne de cigarettes entre 1999 et 2003 de (12,1 cigarettes à 11,6) que dans les quatre années précédentes. L’agence rappelle que selon une étude de British American Tobacco cette consommation quotidienne serait passée de 14,4 cigarettes fin 2002 à 13,6 fin 2003. (voir revue de presse du 30 janvier).

Dans une seconde dépêche l’AFP qui annonce le déplacement aujourd’hui à Marseille du Président de la République « pour donner une nouvelle impulsion à la lutte contre le cancer », précise que dans l’entourage de Jacques Chirac on souligne que l’un des principaux volets du plan : « la guerre au tabac » « a déjà donné des résultats « spectaculaires » en termes de vies sauvées ». L’agence souligne que ce même entourage fait valoir que le choix de Marseille répond à une volonté de saluer « le rôle moteur » du ministre de la santé J.F Mattei, ancien député des Bouches du Rhône, dans la mise en place du plan cancer .Affirmant que lors de sa visite Jacques Chirac fera un premier bilan de ce plan qui visait notamment à rattraper le retard de la France en matière de prévention, l’agence souligne que le chef de l’Etat doit annoncer « l’effet spectaculaire » de la hausse massive du prix des cigarettes sur le nombre de vies sauvées.

« Les hausses du prix du tabac, filtre à fumeurs très efficace » titre Libération de lundi qui apprécie « Enfin de vrais chiffres. Incontestables » pour souligner que « tous les acteurs de santé publique attendaient (cette) première enquête barométrique (…) menée par l’INPES » dont les résultats sont « spectaculaires, voire historiques ». Observant que « jamais la France n’avait connu une pareille baisse du nombre de fumeurs » et que « rarement une décision sanitaire - l’augmentation répétée et continue du prix du tabac – n’a eu un tel impact » le journal développe les chiffres de l’enquête, pour souligner que « ces données sont d’autant plus significatives qu’elles révèlent que « les femmes et les jeunes sont les premiers bénéficiaires de la baisse de la consommation » alors que ces populations « d’ordinaire les plus résistantes au phénomène de baisse sont particulièrement exposées ». Et le journal de relever que la diminution du tabagisme féminin est deux fois plus élevée que celle du tabagisme masculin de même que celle des 15-25 ans est également deux fois plus forte que celle des 25-75 ans .Le quotidien qui met aussi l’accent sur la forte envie des fumeurs d’arrêter, relève que le prix « devient une motivation primordiale » puisque 68,5% de ceux qui veulent arrêter dans le mois citent le prix comme principale raison alors qu’il est « cité par près de la moitié (46%) des fumeurs ayant arrêté depuis moins d’un an contre 11% pour ceux ayant arrêté depuis plus d’un an ». Et Eric Favereau de conclure que « cette étude tombe à point » puisque le président de la République se rend aujourd’hui à Marseille où il devrait dresser un premier bilan du plan de lutte contre le cancer.

« 12% des fumeurs ont déjà arrêté » affirme le Parisien qui parle de « proportions inédites » et met en exergue quatre éléments : un arrêt plus massif du tabac chez les femmes et les jeunes, de nombreux fumeurs qui arrêtent et d’autres qui fument moins, le prix du tabac comme élément déterminant et deux tiers des fumeurs qui « culpabilisent » puisque qu’ils affirment vouloir s’arrêter. Suit une interview de Philippe Lamoureux, directeur général de l’INPES qui voit dans le phénomène « un mouvement d’ensemble qui ne touche pas qu’une catégorie de Français même si les femmes et les jeunes sont plus particulièrement concernés ». Interrogé sur l’accélération qui s’est manifestée ces derniers mois, il évoque « tout un arsenal de mesures » dont la hausse du prix du tabac, mais aussi « les campagnes de communication, le marquage des paquets, l’intensification des aides au sevrage » et il précise « Nous n’avons pas qu’une seule cible. Nous visons les jeunes, les femmes également, ceux que nous appelons « les fumeurs dissonant » autrement dits qui ne sont pas à l’aise avec le tabac » ». A une question sur la déception que pourrait constituer la motivation d’arrêt fondée sur le prix, il répond « il faut être conscient des difficultés à communiquer sur le tabac (…) Comment expliquer à une adolescente de 13 ans qui fume qu’elle prend un risque d’un cancer du poumon à 60 ans ? Tandis que l’argument du prix la concerne immédiatement ». En conclusion il affirme « nous sommes en train de gagner 8000 vies par an ». Précisant qu’un mort sur sept est une femme il déclare « si rien ne change en 2020 les femmes seront aussi nombreuses à mourir que les hommes. Leur espérance de vie ne progresse plus à cause du tabac ». Dans un encart le quotidien qui évoque la visite du Président de la République à Marseille assure qu’il dispose « déjà de bonnes nouvelles à commencer par les excellents résultats enregistrés par la campagne antitabac et l’effet spectaculaire des hausses des prix ».

C’est sur « 1,8 million de fumeurs en moins » que titre le Figaro. Le journal qui reprend les chiffres de l’enquête estime que « l’augmentation du prix du tabac joue un rôle prépondérant dans cette évolution » car « le nombre de fumeurs baisse tout particulièrement parmi les personnes aux revenus faibles et moyens alors qu’il est stable pour ceux ayant des revenus supérieurs » et d’assurer que de même « le nombre moyen de cigarettes fumées par jour est plus bas pour ceux ayant les plus faibles revenus ». D’après le quotidien, « cette tendance à l’arrêt devrait se poursuivre puisque 66% des personnes interrogées ont déclaré vouloir arrêter de fumer dont 33% dans le mois à venir ».

La Croix , la Tribune et les Echos publient des brèves


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