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Revue de presse : Chute des ventes de tabac
L’AFP indique que les ventes de tabac ont chuté de plus de 20% au cours du premier semestre « à la satisfaction du gouvernement qui voit sa campagne antitabac couronnée de succès, mais au grand dam des buralistes ». L’agence qui évoque les hausses successives du prix des cigarettes, fait état « d’une forte inclination des fumeurs à s’approvisionner dans les pays voisins ». René Le Pape, président de la confédération nationale des débitants de tabac déclare « par rapport à la chute des ventes, la consommation réelle de cigarettes diminue beaucoup moins. La France devient la championne d’Europe du tourisme fiscal et je dis stop ». D’après l’agence, cette opinion est confortée par l’étude du cigarettier BAT qui souligne que la consommation de tabac a diminué de 7% en France en un an alors que les ventes officielles ont reculé de 18% dans le même temps. D’après René Le Pape les ventes de cigarettes ont plus reculé dans les départements frontaliers que dans les autres départements et il demande d’interdire à tout particulier « de se promener avec plus de trois ou quatre cartouches de cigarettes » ajoutant que puisque les cigarettes sont considérées comme « un produit dangereux elles doivent être retirées de la liste des produits de consommation courante ». Selon lui la chute des ventes de cigarettes va s’accroître au deuxième semestre en raison de la période de vacances favorable aux voyages à l’étranger. L’agence précise que selon une enquête de l’Institut de prévention et d’éducation de la santé, 1,9 millions de personnes auraient quand même arrêté de fumer en 2003 et que le prix aurait été la deuxième raison invoquée après les conséquences sur la santé.
Libération revient sur la baisse des ventes de cigarettes. Le journal constate que « c’est une bonne nouvelle de santé publique » car après l’augmentation d’environ 30% du prix du tabac, les ventes ont chuté de 20% au cours du premier semestre 2004. Le journal s’interroge « si les français achètent moins de cigarettes fument-ils moins pour autant ? » Le quotidien remarque que si les ventes de tabac à rouler ont peu augmenté, le prix du paquet de cigarettes autour de 5 euros en France, n’est que de 2,65 euros en Espagne et de 3 euros au Luxembourg, ce que dénonce René Lepape le patron des buralistes pour qui « par rapport à la chute des ventes, la consommation réelle de cigarettes diminue beaucoup moins. ». Pour le ministère de la santé « Certes une part de la baisse est due aux achat transfrontaliers, mais cela ne rend pas compte de l’ampleur du phénomène de désaffection documenté par d’autres indicateurs : hausse de 50% des achats de substituts nicotiniques et des consultations de sevrage »
La Tribune, Les Echos La Croix reprennent ces informations, constatant que les ventes de tabac en France ont reculé de 20,5% au premier semestre 2004. Les trois quotidiens rapportent que selon le CDIT ( centre de documentation et d’information sur le tabac) cette baisse des ventes est attribuée « aux fortes aggravations de la fiscalité de ce produit et donc des prix qui ont progressé de 18% en octobre 2003 et de 9% en janvier 2004.