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L’explosion des demandes de sevrage depuis le 1er février Imprimer l'actualité

Une dêpeche APM (Agence Presse Médicale ) revient sur l’explosion des demandes de sevrage depuis le 1er février .....

"PARIS, 21 mars 2007 (APM) - Les ventes de traitements d’aide au sevrage ont plus que doublé (+127%) en février 2007 tandis que les ventes de cigarettes ont stagné, avec une légère baisse de 1,2% par rapport à février 2006, depuis l’entrée en vigueur, le 1er février, de l’interdiction de fumer dans certains lieux publics (hors cafés, hôtels, restaurants).

Selon le tableau de bord mensuel de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), les ventes de traitements de sevrage représentent 298.977 mois de traitements, soit une hausse de 127% par rapport à février 2006. L’interdiction a eu un véritable effet puisque la hausse des ventes en janvier était modérée (+7,8%).

Les statistiques, provenant du GERS, font apparaître pour la première fois les ventes de Champix* (varénicline, Pfizer), lancé le 12 février, avec 26.022 mois de traitement, qui contribuent à la hausse des ventes globales de traitements.

Les patches nicotiniques bénéficient de la plus forte hausse (+140,7%, 170.110 mois de traitement), suivis des formes orales nicotiniques (+76%, 91.389 mois de traitement). Même Zyban* (bupropion, GlaxoSmithKline), traitement non nicotinique, connaît une forte hausse (+19,3%, 10.546 mois de traitement), alors que ses ventes s’érodent depuis 2004.

Le nombre moyen de nouveaux patients dans les consultations hospitalières de tabacologie est en hausse de 24% (19 nouveaux patients par consultation en moyenne). Le mouvement était déjà amorcé en janvier, avec une hausse identique.

Le délai d’attente pour le premier rendez-vous est stable, à 15 jours.

Parallèlement à la forte hausse des ventes de traitements, les ventes de cigarettes et de tabac à rouler sont, elles, stables, seulement en légère baisse de 1,2% en février (4,008 milliards d’unités de cigarettes vendues, 531 tonnes de tabac à rouler).

Mais sur les deux premiers mois de l’année, les ventes sont en hausse de 1,9% par rapport à la même période de 2006, en raison d’une forte hausse enregistrée en janvier (+4,7% par rapport à janvier 2006). Cette observation est étonnante puisque, habituellement, le mois de janvier est un moment choisi pour arrêter de fumer, ce qui se traduit par des baisses significatives dans les ventes (-2,9% en janvier 2006, -11,2% en janvier 2005).

La ligne téléphonique d’information Tabac Info service a connu un regain d’appels en février, avec 4.476 appels (+69%).

Le ministère de la santé doit publier sous peu les premiers résultats du baromètre mensuel, baptisé indice mensuel exposition, tabac, santé (Imets). Outre les données de l’OFDT, il doit comprendre des données sur l’exposition au tabac (pourcentage de travailleurs exposés à la fumée du tabac, taux de particules dans l’air dans les lieux publics, hors cafés-hôtels-restaurants-discothèques ; pourcentage de Français gênés sur leur lieu de travail).

L’Office français de prévention du tabagisme (OFT) et l’Alliance contre le tabac en Ile-de-France (Actif) ont rendu publics mardi les résultats d’une enquête Domitabac auprès de 200 foyers où vivaient au moins un fumeur, montrant que 69% des familles « s’imposent volontairement des règles concernant le tabagisme à la maison, qu’il y ait ou non des enfants ».

« Ceci dénote l’appropriation volontaire au domicile d’une règle bien acceptée dans les lieux collectifs, le décret Bertrand ne fait qu’imposer dans les lieux publics et de travail une règle que les non-fumeurs et plus de 2/3 des foyers avec au moins un fumeur s’appliquent au domicile », soulignent les deux associations, qui indiquent qu’une enquête similaire sera menée dans quelques mois.

Par ailleurs, une étude de médecins et pharmaciens de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) montre que la consommation de substituts nicotiniques dans les hôpitaux de l’AP-HP a augmenté d’environ 85% en janvier-février (1.300 équivalents de mois de traitement en janvier et 1.270 en février, contre en moyenne 694 par mois sur l’année 2006).

« Le coût de cette substitution nicotinique pour l’ensemble de l’AP-HP reste très faible en comparaison des prix des incendies et dégradations liés au tabac, au coût de l’allongement des durées d’hospitalisation, et des arrêts de travail évités (car dans de nombreux hôpitaux le personnel bénéficie d’un accès à ces substituts) », indique Bertrand Dautzenberg dans un communiqué.

« Cette augmentation de consommation ne doit cependant pas cacher que 80% des fumeurs hospitalisés ne bénéficient pas de ces traitements, soit qu’ils n’en aient pas besoin (fumeurs peu dépendants, fumeurs mobiles désirant continuer à fumer en sortant des locaux de l’hôpital), soit que ce traitement ne soit pas totalement accessible pour tous dès l’admission, situation qui perdure dans certains cas ».

« Les efforts doivent être poursuivis pour améliorer la formation des personnels et les circuits de distribution, mais les résultats obtenus en janvier et février 2007 montrent l’impact de l’interdiction totale de fumer sur l’initiation des arrêts ou de réduction du tabagisme, qui ne pourra avoir que des effets bénéfiques sur la santé des patients (et des personnels) ou soulignent l’engagement des hôpitaux en terme de promotion de la santé »."


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