Un lycéen sur deux dit vouloir s’arrêter de fumer
Un lycéen sur deux dit vouloir s’arrêter de fumer » titre La Croix qui indique qu’environ 44% des lycéens fument (59% pour les plus de 18 ans) mais qu’un sur deux se dit désireux d’arrêter. Soulignant que moins de 6% y parviennent, le journal évoque le projet pilote mis en place par le Dr Anne Stoeber Delbarre, tabacologue à Epidaure, centre régional de lutte contre le cancer en Languedoc, qui explique « on a cherché à comprendre les besoins et les motivations des jeunes qui veulent arrêter puis on a tenté de les accompagner dans cette démarche ». Le quotidien qui fait état de l’expérience menée avec 85 élèves, deux heures par jour pendant une semaine, avec temps de parole et séances diverses comprenant mesures du monoxyde de carbone dans les poumons, quiz sur la législation, relaxation, gestion du stress, souligne qu’à la fin de l’expérience 40% des volontaires avaient cessé de fumer. Indiquant que le Dr Stoeber Delbarre va retourner dans les classes pour savoir ce qui se passe au bout d’un an, le journal rapporte que selon les informations déjà recueillies dans l’un des lycées, sur 9 candidats, un seul n’a finalement pas retouché à la cigarette, un autre dit s’en tenir à moins de 10 cigarettes par jour au lieu de 15 et une troisième, qui n’a rien changé à sa consommation, affirme savoir désormais comment faire quand elle sera « vraiment décidée à arrêter ». D’après La Croix, les médecins « refusent de parler d’échec » estimant « ils ont pris confiance en eux. On a vraiment travaillé sur l’estime de soi et sur la capacité de dire non. Et c’est le plus important ». Une responsable du projet qui indique que le programme sera amélioré à partir des remarques des jeunes, précise « les élèves aimeraient notamment un plus grand suivi, quelque chose de plus à la carte. Mais il est vrai qu’ils n’ont pas joué le jeu non plus ils auraient dû venir demander de l’aide aux premières difficultés ». Le Dr Stoebner Delbarre préconise pour sa part une meilleure application de la loi Evin dans les lycées, « question de cohérence » et elle ajoute « quand je vois un professeur demander une cigarette à un élève après une séance, c’est sûr cela ne nous aide pas… ».