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Tabac en Afrique  Imprimer l'actualité

L’AFP indique que « l’envolée de la consommation de tabac en Afrique alarme les experts ». Expliquant que l’industrie du tabac se tourne vers l’Afrique pour recruter de nouveaux fumeurs, l’agence précise selon l’OMS, l’augmentation de la consommation du tabac en Afrique a été de 38,4% entre 1995 et 2000 et qu’à l’horizon 2008 la progression attendue est de 16,1%, à rapprocher d’une diminution de 8% dans les pays d’Europe occidentale. Saouna Inoussa, secrétaire général de l’Observatoire du tabac en Afrique (OTAF), affirme : l’industrie du tabac joue sur « l’inexistence de cadre juridique ou administratif et l’absence de volonté politique de nos Etats pour déployer son offensive » et il observe que « 68% de la population africaine a moins de 30 ans et vit dans l’ignorance totale des méfaits du tabac ». Selon lui, les cigarettes disponibles en Afrique « sont plus nocives que celles vendues en Europe » et il ajoute « chez nous les fabricants écrivent ce qu’ils veulent sur les paquets et déversent les cigarettes les plus toxiques ». Soulignant qu’au Niger la proportion de fumeurs la plus forte se retrouve chez les jeunes et les plus pauvres, l’agence rapporte que selon M Inoussa « dans les milieux ruraux on estime que 3% du budget des ménages est consacré à la cigarette contre 1,3% à l’éducation ». L’agence qui relève que les cigarettiers inscrivent sur les paquets des termes permettant d’établir un parallèle entre consommation de tabac et désir d’ascension sociale ( tels que « Haute société » ou « diplomates », note aussi que M Inoussa reproche aux cigarettiers de vouloir se donner une image positive en subventionnant des constructions d’école, des concerts, voire en faisant des offres de riz lors de famines. Sylviane Ratte de l’Institut national du cancer déplore « déjà depuis deux ou 3 ans les victimes sont majoritairement originaires de pays en voie de développement. Nous avons tout simplement exporté notre épidémie ».

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