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Sevrage : combattre les idées reçues pour mieux arrêter de fumer
« Si on comprend mieux, on agira mieux. » Responsable de l’unité d’aide au sevrage tabagique du CHU de Toulouse qui assure deux mille consultations par an, Rose-Marie Rouquet ne se fait pas d’illusion. Poussés par les bonnes résolutions de début d’année et par les hausses successives du prix du tabac (+ 18 % depuis 2009, + 6 % prévus le premier semestre 2012) assorties de mises en garde récurrentes sur la santé, les fumeurs qui se bousculeront en janvier dans les consultations d’arrêt du tabac passeront difficilement à l’acte. « Un sur quatre ira au bout. » Dans un an, il ne fumera plus.
Du coup, les médecins sont à l’écoute de ce qui peut les aider à accompagner les patients. La dernière étude de l’institut Ipsos pour les laboratoires Pfizer va dans ce sens. Que dit-elle ? « La dépendance à la nicotine est aussi socio-comportementale, elle est liée aux modes de vie avec une image de convivialité », observe le médecin. Sachant qu’il y a aussi « une dimension psychologique individuelle », qu’il s’agisse de « gérer le stress ou les émotions ».
Conséquence : « C’est très compliqué d’arrêter seul. Ce sont des tentatives souvent vouées à l’échec », observe le docteur Rouquet, qui insiste sur la nécessité de discours adaptés. « Les messages santé ne passent souvent que chez les plus de 30 ans », constate-t-elle. En deçà ? « Il faut démontrer aux jeunes qu’ils sont manipulés. On démonte les publicités outrancières qui assimilent la cigarette à la minceur ou à la beauté, on explique que des contrats financiers lient des acteurs et des marques de cigarettes. »[...]