Sevrage  

D’après LES ECHOS de lundi « la recherche vole au secours des fumeurs » et le laboratoire Pfizer s’apprête à commercialiser une molécule. Affirmant que l’efficacité des traitements capables de contrer l’action de la nicotine sur le système nerveux central reste limitée avec un taux de rechute de 50 à 80% à la fin du traitement, le journal observe que « paradoxalement une majorité de fumeurs a envie de s’arrêter » mais que seuls « 5% réussissent leur sevrage tabagique sans support médical ou psychologique ». Evoquant les différents produits qui peuvent contrôler le besoin de fumer, dont certains contiennent de la nicotine et d’autres des molécules qui agissent sur les récepteurs nicotiniques, le journal en arrive à la molécule développée par Pfizer qui sera vendue sous le nom de Varénicline et qui « bloque certains sites spécifiques des neurones en prenant la place de la nicotine ». D’après le quotidien, « cet agoniste partiel ralentit la production de dopamine responsable de la sensation de plaisir instantané » et les résultats présentés lors du récent congrès des cardiologues américains « sont considérés comme satisfaisants » avec un taux de réussite de 44% après une cure de 24 semaines et de 23% un an plus tard . Salomon Azoulay, chercheur au laboratoire Pfizer, déclare « c‘est quatre fois mieux qu’un placebo et 1,5 fois mieux que le bupropion ». Le journal annonce en conclusion que la molécule pourrait être commercialisée dans douze mois en Europe.