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SNCF, commentaires sur la suppression des voitures « fumeurs »
Le Parisien de samedi, le Journal du Dimanche, la Croix, l’Humanité, le Figaro, la Tribune et France Soir de lundi signalent que les voitures, première classe, fumeurs des TGV ont cessé d’exister depuis dimanche.
Le Parisien explique que « derrière cette décision se cache un calcul économique » car la SNCF s’est aperçue que chaque année les réservations fumeurs diminuaient de 2 à 3% et qu’aujourd’hui « 60% des fumeurs préfèrent voyager en voiture non fumeur, quitte à se déplacer » pour aller fumer une cigarette. Résultat observé par le directeur général délégué de la SNCF « un nombre croissant de places fumeurs, principalement en première, restait inoccupé dans des TGV pourtant considérés comme pleins ». Rapportant que la SNCF pense pouvoir remettre 30 000 places non fumeurs en vente en supprimant la rame fumeurs, le quotidien fait état des tests menés pendant six mois sur le réseau TGV Atlantique « où seulement 2% des clients ont balancé leur réservation de 1ére en 2éme pour pouvoir fumer » et où 11% de sièges supplémentaires ont été récupérés, avec en plus une « cerise sur le gâteau » puisque « 40% des voyageurs fumeurs ont déclaré que cette nouvelle mesure « allait les inciter à réduire leur consommation de tabac ». Commentaire du journal « faire du business tout en contribuant à lutter contre les méfaits du tabac : la SNCF s’achète une conduite ! »
En prime, un voyage dans la rame fumeur 2ème classe Paris - Rennes où « au bout d’une heure de voyage un épais nuage occupe le tiers supérieur de la voiture » et où Michel qui fume un paquet par jour assure « quand les cinquante places sont pleines c’est franchement irrespirable ».
France Soir de lundi qui titre « les fumeurs du TGV manquent de classe » souligne que « seuls les voyageurs de seconde classe auront droit à partir d’aujourd’hui au cancer du poumon » et que désormais « la SNCF prévoit de proposer 11% de capacité supplémentaire soit 25 000 places par mois ».
Le Figaro de lundi qui titre pour sa part sur « les fumeurs privés de première classe » voit dans cette décision « une mauvaise nouvelle pour les fumeurs habitués du TGV » mais rappelle que « dès 1976 une loi contre le tabagisme imposait de réserver aux non fumeurs la moitié au moins des places » et que « depuis 1991 toutes les rames de banlieue sont non fumeurs ». Notant que « les associations d’usagers se disent globalement satisfaites » le journal cite Claude Delarue, président de la Fédération des usagers des transports, « Tout le monde, y compris les amateurs de cigarettes se plaint de l’odeur insupportable des wagons fumeurs (…) cette décision va dans le sens d’une tendance générale à la suppression des espaces fumeurs » .
Des brèves dans l’Humanité, le JDD, la Tribune et la Croix..