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Condamnations pour publicité interdite - 19/12/2002
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Cigarette : augmentation des prix - 19/12/2002
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Tabagisme au Sénat - 16/12/2002
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Jordanie – Philipp Morris - 14/12/2002
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Direction du CNCT - 14/12/2002
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Cuisante défaite pour l’industrie du tabac au Canada - 13/12/2002
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New -York – interdiction de fumer dans les bars - 12/12/2002
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Publicité pour le tabac en Belgique - 11/12/2002
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Cour européenne de justice - 11/12/2002
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Point de vue
Dans sa rubrique de MARIANNE, Guy Konopnicki qui dit respecter « la souveraineté des non fumeurs sur le métro, le train, l’avion et les salles de réunion », se souvient que Landru, qui savait que « ça nuit grave », avait refusé la cigarette avant de monter sur la guillotine, pour noter que si la peine de mort n’existe plus, les « taulards fumeront bientôt la dernière cigarette » car la prison sera un espace non fumeur. Et d’ironiser « normal quand on prend perpétuité autant en profiter jusqu’au bout ». Evoquant les séries télévisées du type Urgences où l’on voit des intubations, le chroniqueur qui se dit obsédé par ces images, estime que pour éloigner le spectre de l’intubation, il lui faudrait sur les conseils du tabacologue « faire du jogging ou alors du vélo », « des séances de torture quotidienne » et il précise « or non seulement je fume, mais courir pédaler comme un malade, faire des mouvements, j’ai horreur de ça ». Et il poursuit « comme la mode est à la défense des minorités, je veux défendre ici celle dont je fais partie, affectée (...) d’une phobie manifeste à la vue de tout instrument de gym » d’autant que « les grands sportifs meurent prématurément ». L’auteur qui entrevoit ce « meilleur des mondes » débarrassé de la pollution et du tabac et qui craint fort de s’y ennuyer, assure pourtant comprendre les exigences de santé publique, tout en implorant « je voudrais seulement disposer de quelques lieux où l’on pourrait encore fumer, boire, manger sans souci diététique et surtout discuter à perte de vue ». N’étant « pas certain (..) de désirer une prolongation de la vie, pour errer hébété et amnésique », il se « demande d’ailleurs pourquoi l’Etat tient tant à allonger la durée de nos vies, au risque de provoquer la faillite des caisses de retraite ».
POLITIQUES PUBLIQUES Dans LES ECHOS une interview de Claude Got, spécialiste de la santé publique, qui salue la responsabilité dont font aujourd’hui preuve les politiques sur les questions du tabac et de la route. Interrogé sur le report de l’interdiction de fumer au 1er janvier 2008 pour les CHRD, Claude Got dit que « l’habileté » politique qui consiste à mettre en place la partie la plus facile de cette décision avant les élections et la plus difficile après, ne le gêne pas car « faire de la politique n’interdit pas d’être malin ». Sur les effets de la décision, il dit que la courbe du cancer du poumon qui a atteint son maximum chez les hommes fléchira vite, alors que celle des femmes peut être bloquée quelques années, que par ailleurs d’autres maladies vont décroître rapidement mais qu’il faudra des décennies pour que ces dispositions produisent tous leurs effets. Selon lui « la France a acquis ces dernières années une maturité sanitaire qu’elle n’avait pas » et « l’amiante a joué un rôle crucial dans le changement d’état d’esprit des responsables politiques qui ont perçu le danger qu’il y avait, à faire confiance aux gestionnaires industriels d’un risque ». Le Pr Got explique que le rapport entre experts et politiques a été transformé par le développement d’agences sanitaires et d’observatoires spécifiques comme l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies car « il faut disposer de connaissances de qualité », sachant que chacun doit « être dans son rôle celui de l’expert n’étant pas seulement d’exposer les connaissances mais de faire des propositions » et « une fois la décision prise, il doit être associé à son évaluation » ce qui est « le plus mal accepté par les décideurs publics ». Suit un développement sur son combat concernant la sécurité routière. Quand le journal lui demande si son prochain combat sera l’alcool, Claude Got répond « Il faudrait. Mais c’est un combat désespéré. Les politiques ne veulent pas toucher à l’alcool » et ils « ne veulent pas déclarer la guerre à la viticulture en crise ». Selon lui « l’absence de volonté politique d’agir (...) (est) évidente : la loi Evin sur l’alcool est passée à la trappe et les états généraux sur les problèmes posés par l’alcool ne seront qu’un grand brassage de paroles » car « se débarrasser du tabac » est « envisageable politiquement mais pas se débarrasser de l’alcool » qui est « une drogue nationale consommée avec bonheur par une majorité de la population sans dommages sanitaires, ce qui n’est pas le cas pour le tabac ». Le Pr Got observe « il faut donc trouver des mesures aptes à limiter la consommation excessive (...) et c’est la route qui est devenue ce lieu de contrôle social ». Claude Got aborde ensuite ce nouveau risque qu’est l’obésité, liée au couple suralimentation/ sédentarité. Selon lui « ceux qui reconnaissent seulement maintenant que nous aurions pu agir plus tôt sur les risques liés à l’amiante, la voiture, le tabac ou l’alcool souffraient de la même cécité que ceux qui refusent actuellement la prise en compte du risque lié à l’obésité ».