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Moins d’infarctus en France selon le BEH
Bonne nouvelle, l’incidence et la mortalité de la maladie coronarienne diminuent en France. Dans le dernier Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) rendu public ce matin, les rédacteurs reviennent sur les dernières évolutions épidémiologiques en la matière.
« La pathologie coronaire et l’infarctus du myocarde en particulier restent une cause majeure de mortalité et de morbidité dans le monde », explique dans l’éditorial du BEH, le Dr Dominique Arveiler, du laboratoire d’épidémiologie et de santé publique de Strasbourg. Prudent, ce dernier n’en reste pas moins réaliste sur les nombreux progrès réalisés ces dernières décennies. « Globalement l’incidence et la mortalité de l’infarctus du myocarde et des décès coronariens ont diminué entre 2000 et 2007 ».
Les campagnes de prévention portent leurs fruits
Le travail publié dans le BEH visait à rapporter les tendances récentes auprès des 35/74 ans de trois zones urbaines : départements du Bas-Rhin, de la Haute-Garonne et la communauté urbaine de Lille. « La comparaison des périodes 2000-2003 et 2004-2007 a montré une baisse moyenne de 19% des taux d’infarctus du myocarde et de décès coronariens dans les deux sexes et dans les trois régions », expliquent les rédacteurs. A noter que cette baisse intervient seulement après 54 ans chez les femmes.
« Ces résultats montrent que la tendance à la baisse de la fréquence de la maladie coronarienne observée en France depuis le début des années 1980 se poursuit », se réjouit le Dr Dominique Arveiler. Toujours selon le même travail, ces progrès seraient dus à une meilleure prévention primaire. Et notamment « d’une baisse de la prévalence de l’hypertension artérielle, de l’hypercholestérolémie, du tabagisme, du syndrome métabolique ainsi qu’une stabilisation de l’obésité », expliquent les rédacteurs du BEH.