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Les combats de Claude Got
Libération consacre son portrait de dernière page à Claude Got « médecin à la retraite » qui est « depuis trente ans de tous les combats pour l’hygiène publique, au risque de passer pour un liberticide ».
Le journal assure « après l’avoir fréquenté pendant des années (…) on aime Claude Got (…) alors qu’on l’accuse de vouloir imposer une « société sanitaire » sans plaisirs, ni risques, ennuyeuse à mourir. Car quoiqu’on en pense cet homme a sauvé des vies.
Les cigarettes estampillées « le tabac tue », comme cet air du temps qui a transformé les chauffards en assassins de la route c’est un peu lui ». Relevant qu’il a été de « tous les combats de santé publique » le quotidien indique qu’on le voit « ces jours ci batailler ferme contre ceux qui tentent d’amender la loi Evin ».
Eric Favereau qui dit l’aimer aussi « à cause de ces pull - overs immettables que sa femme lui a toujours tricotés », précise l’aimer « surtout » parce qu’il est « le grain de sable indispensable dans le paysage français ». Gros plan sur son parcours professionnel et familial et sur son « hygiène de vie », lui qui dit consommer « 2 litres d’alcool pur par an soit un verre par jour. Quatre fois moins que le Français moyen » et avoir fumé « trois ou quatre cigarettes en 1944 quand les américain (…) lançaient des « troupes » « et » depuis rien.".
Pourtant, assure le journaliste, « avant d’être ce sage de la santé publique qu’on connaît, Claude Got est un révolté. Révolté par exemple non pas contre les gens qui fument mais contre les industriels du tabac qui dépensent des milliards pour que les tout jeunes s’accrochent à a nicotine ». Ainsi Claude Got explique « qu’une action de santé publique c’est d’abord une action de solidarité pour éviter que les plus aptes à la malfaisance (les entrepreneurs, les battants, les capitaines d’industrie) oublient qu’il y a des fragiles, des sensibles, des inquiets et fassent n’importe quoi à leur dépens ». Jugeant Claude Got « inclassable et fatigant, laïc et rationaliste, à part dans le monde policé des hommes publics, généreux et solitaire ».
Et Favereau conclut que « sans lui la société française ne serait pas tout à fait la même » mais aussi que « sans lui le monde serait beaucoup plus… triste ».