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Le journal « Le Parisien » consacre un dossier aux restaurants sans Tabac  Imprimer l'actualité

« Paris non –fumeurs ? » interroge le Parisien qui annonce que le 26 octobre la Mairie de Paris lancera un label « Etablissements sans tabac » proposé aux cafés, brasseries, hôtels et restaurants, lesquels selon le journal « se montraient perplexes » hier. Papier d’ambiance avec les réactions suscitées dans divers lieux concernés. Avenue de la Grande Armée, au bar du Longchamp, François, sculpteur et fumeur, déclare « transformer des brasseries comme celle-ci en lieu antitabac ce n’est pas possible. Peut être dans les restaurants d’un certain niveau, mais pas ici ». Le barman enchaîne « ça ne me paraît pas jouable. On n’aura plus personne, c’est certain ». Place des Ternes à la Lorraine « icône chic des brasseries parisiennes » le maître d’hôtel observe « aujourd’hui nous avons à peu près 80% de demandes de non fumeurs et 20% de fumeurs ». Toutefois à la Mascotte, autre restaurant « sélect », le maître de rang s’interroge « devenir un établissement sans tabac, ça paraît difficile, on n’arrêterait pas de faire la police si un client allume une cigarette » puis il ajoute « si un label sans tabac existait il faudrait en faire une très grosse publicité. Après tout pourquoi pas si ce label est bien valorisé ». Le journal qui rapporte que certains restaurants, comme celui ouvert par Joël Robuchon, « ont déjà franchi le pas », précise que si les enseignes sont partagées, les clients le sont aussi. Pascal, architecte, fumeur de cigares déclare « j’en ai marre des interdits ». Son ami Michel, agent commercial, non fumeur admet que « la fumée le gène » mais il ajoute « si on ne peut plus fumer et boire au café autant rester à la maison. C’est comme si en boîte de nuit on vous interdisait de parler aux femmes ». Quant à Valérie, jeune comptable, elle affirme « je déteste le tabac au restaurant et l’impression d’avoir fumé autant que le type à côté de moi. Je trouve l’initiative de la Mairie très intelligente ».

« La cigarette est traquée partout » affirme dans un deuxième article le quotidien qui s’inquiète de ce que « l’espace vital ou de nuisance » des accros à la cigarette se « réduise comme une peau de chagrin » puisque après les avions, les trains, les lieux publics, les entreprises et les établissements scolaires, ils sont en passe d’être « traqués à domicile » dans « leur pré carré de toujours », les cafés et les bistrots. Estimant que l’initiative de la Mairie aurait « sans doute fait hurler il y a encore quelques années » alors qu’aujourd’hui elle « est applaudie », le quotidien observe qu’ « évidemment » le ministère de la santé se réjouit de cette action, et que « preuve que les temps ont changé », même l’Union des métiers de l’industrie de l’hôtellerie se « contente d’un réaction finalement peu revendicative » et lance une campagne de sensibilisation nationale pour « exhorter ses adhérents à mieux respecter les droits des non fumeurs ». Le journal relève par ailleurs que les jours du tabac sont comptés également dans les trains où après les TGV se sera bientôt le tour des Corail, mais aussi dans les universités où pour la rentrée 2004, 14 universités franciliennes sur 17 se sont lancées dans la lutte antitabac, alors qu’en deux ans les établissements scolaires parisiens ont « perdu plus de la moitié de leurs fumeurs âgés de 12 à 16 ans ». Le Pr Dautzenberg, président de l’Office français de prévention du tabagisme, se réjouit « l’image du tabac change à une vitesse sidérante (…) je suis persuadé que dans 4 ou 5 ans on ne pourra plus fumer dans la plupart voire tous les cafés et restaurants de Paris ».

Un panel de cinq lecteurs répond à la question « En fait on trop ou pas assez dans la lutte contre le tabac ? ». Jacky, fumeur, fonctionnaire, 53 ans, estime qu’on en fait « trop » car « aujourd’hui quand on fume on a l’impression d’être des bandits » mais aussi « pas assez » car « rien n’est mis en place pour vraiment désintoxiquer les fumeurs ». Cindy, fumeuse, vendeuse, 22 ans trouve que l’on en fait « pas assez » et assure « je me mets à la place des non fumeurs (…) les zones non fumeur ne sont pas assez respectées » et elle ajoute « on s’est déjà habitué à ne pas fumer dans beaucoup d’endroits alors pourquoi pas un de plus ». Christophe, non fumeur, étudiant, 19 ans estime qu’on en fait « trop » et dit « si je vais dans un bar je sais qu’il va y avoir de la fumée. Si cela me dérange je n’y vais pas » pour préciser « je suis asthmatique (…) je demande à mes amis de faire attention lorsque je suis là et cela se passe très bien ». Nathalie, non fumeuse, journaliste irlandaise, 22 ans juge que l’on en fait « pas assez » soulignant qu’en Irlande « tous les cafés et restaurants sont non fumeur » et que « les gens s’y sont habitués ». Martine, fumeuse, commerçante, 54 ans, affirme que c’est « trop » et s’inquiète « on grignote de plus en plus nos libertés individuelles ». Pour elle « interdire n’est pas le meilleur moyen de lutter contre le tabagisme » car dit –elle « plus mon mari (…) me casse les pieds, plus j’ai envie de fumer ! ».


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