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Grande enquête sur le tabac et les jeunes
Le journal Phosphore analyse les dernières mesures antitabac (avertissements sur les paquets, hausse du prix, interdiction de vente aux moins de 16 ans, interdiction des paquets de moins de 19 cigarettes) affirme que « le tabac n’est ni plus ni moins qu’une drogue fabriquée et - trafiquée – en usine comme un banal produit de consommation » mais que le lien entre nicotine et dépendance n’a été révélé qu’à la fin des années 80. Estimant que « si le tabac était découvert de nos jours il serait sans doute illégal… alors qu’aujourd’hui on choisit d’interdire », le magazine publie un sondage sur la manière dont les jeunes perçoivent les mesures adoptées. Ainsi en septembre 2001, 56% des jeunes de 15-24 ans étaient pour l’interdiction de vente aux moins de 16 ans alors qu’ils sont 83% aujourd’hui. Le journal qui précise : « au lycée finis les coins fumeurs prévus par la loi Evin » en déduit que pour « les accros la rentrée va être plus dure que prévu » mais que pour ceux qui n’ont pas pris l’habitude de la cigarette « elle sera comme les autres » et il voit peut être là « le début d’une génération sans tabac ». Suivent les chiffres du sondage qui montre que 83% des jeunes jugent que le tabac est une drogue (sur ce sondage voir revue de presse d’hier).
Un article sur les jeunes « tombés en dépendance ». Le journal qui rappelle que 53% des 15-24 ans sont des fumeurs réguliers (au moins une cigarette par jour) et les plus gros fumeurs d’Europe sur cette tranche d’âge, explique que « la clope se « transmet » beaucoup plus facilement qu’on ne croit ». Ainsi une enquête a montré qu’en classe de seconde dans un lycée de la Manche sur 200 élèves arrivés à la rentrée,70 se sont mis à fumer au cour de l’année. Et Jean Claude Matysiak, chef de service d’addictologie, affirme « un expérimentateur sur trois va devenir accro alors qu’on compte moins d’une personne sur dix pour les drogues dures ». D’après le journal, plus d’un quart des fumeurs réguliers entre 12 et 24 ans présentent des signes de dépendance.
Une interview de Gérard Dubois, président de la coalition contre le tabagisme, qui affirme que pour l’industrie du tabac « les jeunes constituent une cible capitale ». Il indique que chaque semaine pour « maintenir leur marché en France, les industriels doivent amener 100 000 jeunes à fumer ». Selon lui les jeunes « sont des proies faciles » et les cigarettiers présentent « ce qui peut être intéressant pour eux » par ex « fumer est un choix d’adulte ». Il observe aussi que les industriels contournent la loi interdisant la publicité en prenant l’emballage comme support publicitaire (briquets, paquets d’allumettes etc..) et en distribuant des cigarettes à la fin des soirées d’étudiants. Le Pr Dubois observe que les industriels du tabac « ont su très tôt qu’ils tenaient leurs clients grâce à la dépendance » et qu’ils « ont même manipulé les produits pour accroître la dépendance (…) grâce à l’ajout d’ammoniaque ». A faire aussi , le test « êtes vous accro ? ».
A méditer également « les quatre bonnes raisons de l’écraser (la clope) » : « Parce que vous êtes séduisant (te) » - ( haleine fétide, dents et ongles jaunis, rides et vergetures mais aussi baisse de la fertilité et impuissance).- « Parce que vous êtes libre » -(faire le tour de la ville pour trouver un tabac ouvert)- « Parce que vous êtes pauvre »- (arrêt d’un paquet par jour = au bout de trois mois une semaine en Turquie) - « Parce que vous êtes en bonne santé » (risques pour la santé). Sans oublier « J’arrêterais bien mais… » … « Je fume des lights »- réponse : « quand un gros fumeur se met à consommer des lights il modifie sa manière de fumer pour absorber le même taux de nicotine ». « J’ai peur de grossir » - réponse : « Un tiers des ex fumeurs ne prennent pas un gramme (…) Avec un peu de sport et une alimentation équilibrée on peut s’en sortir sans surcharge ». « ça me destresse »- réponse « la sensation de détente attribuée à la cigarette est souvent due au manque de nicotine (…) les fumeurs sont plus sensibles au stress, à l’anxiété, à la dépression que les autres ». Enfin « les bons trucs pour en finir » - par exemple « Analysez votre manière de fumer » pour « anticiper les réflexes conditionnés ». « Remplacez la clope par un substitut moins agressif » ( un carré de chocolat , danser dans les soirées etc) et une suite d’autres conseil, dont celui de se rendre aux consultations d’aide à l’arrêt ou d’appeler Tabac info service (0 825 309 310).