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Données INSEE pour février 2008 : l’interdiction n’a pas d’impact négatif
L’interdiction de fumer dans les cafés et restaurants, véritable catastrophe avec des baisses de fréquentation évaluées à 20% pour les uns, 30% et même 40% pour d’autres : voilà ce que nous annonçaient les oiseaux de mauvais augure et ce qu’ils continuent à prétendre pour tenter de revenir sur une décision de santé publique unanimement plébiscitée.
Mais les chiffres sont têtus et ceux de l’INSEE sont incontestables lorsque l’on se contente de les comparer mois par mois avec ceux des années précédentes. Ces comparaisons, pour le mois de janvier, révélaient une légère chute pour les cafés (-1,3%), guère plus importante que celle de l’année précédente (-1,1%). Les hôtels-restaurants, quant à eux, augmentaient leur chiffre d’affaires de 2,3%, un peu plus que l’année précédente (1,6%). Pour le mois de février, tous les indicateurs sont au vert. Les cafés augmentent de 0,2% alors qu’ils diminuaient de 1% l’année précédente. Les hôtels-restaurants maintiennent leur progression avec +3,5% contre +1,6% en février 2007. Seuls, les cafés-tabac observent un début de chute, liée essentiellement à leur activité tabac. Cette chute, qui était de 3,3% en janvier 2008 après 3,2% en 2007, s’accentue en février (-4% en 2008 après -1,8% en 2007).
Il est peut-être un peu tôt pour crier victoire, mais, à l’évidence, on ne peut que constater l’impact favorable de l’interdiction de fumer sur la fréquentation des cafés et des restaurants, contrairement aux prédictions très pessimistes et injustifiées de certains. Souhaitons, à nouveau, que les buralistes adoptent une attitude plus réaliste vis-à-vis de la santé publique en acceptant de contribuer à la diminution de consommation tabagique. Les aides importantes qui leur sont consenties à cet effet ne dureront que jusqu’en 2011 ; ils doivent donc résolument envisager leur diversification et ne peuvent le faire qu’en acceptant l’idée que la consommation de tabac doit diminuer et qu’ils ont un rôle éminent à tenir dans cette évolution.