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LE PARISIEN consacre une page entière de son édition d’aujourd’hui au développement de la contrebande de cigarettes à Marseille. Le quotidien observe en effet qu’avec « l’augmentation du prix des cigarettes de 40% depuis fin 2002, les buralistes voient la fréquentation de leurs établissements chuter », ils ont « perdu 25% de leur ventes », et ce, parce que « de plus en plus, les fumeurs ont recours au marché parallèle ». « Les vendeurs et acheteurs ne se cachent même plus lors de leurs transactions clandestines. A Marseille, le trafic s’effectue devant les caméras de surveillance » souligne LE PARISIEN qui ajoute qu’ici « le phénomène est connu de tous ». Un habitant du quartier du Vieux Port déclare même : « je ne connais pas un Marseillais qui ne sache pas où acheter des cigarettes à la sauvette ». Selon les chiffres de la direction interrégionale des douanes de Méditerranée, le volume de cigarettes saisi est passé de 6,6 tonnes l’année dernière à 20 cette année. Malgré les caméras de surveillances « placées à la demande des commerçants du quartier » pour dissuader les « petits » trafiquants du centre de Marseille, l’effet « de ces mouchards est à relativiser ». José Allegrini, maire adjoint de Marseille, explique que « si ces dispositifs sont inefficaces, c’est à cause du manque d’effectif » des forces de l’ordre, mais aussi du fait que « la douane préfère s’attaquer à la source du trafic plutôt qu’aux petits vendeurs à la sauvette ». Selon LE PARISIEN, « la source, c’est l’aéroport de Marignane mais surtout le port autonome de Marseille », les cigarettes provenant majoritairement du Maghreb mais aussi de la Chine. « Au-delà du manque à gagner que subissent les buralistes », le quotidien se penche sur le fait que ces cigarettes étrangères « sont souvent contrefaites et ne répondent pas aux normes européennes, en matière de quantité de nicotine et de goudron ». Un argument qui n’atteint pas certains fumeurs comme Raphaël qui explique : « je suis encore à la fac et je ne travaille pas. Je n’ai donc pas les moyens de payer un paquet à 5 euros. On peut trouver des cigarettes à 1,50 euros le paquet. Certes, les cigarettes sont de la marque algérienne Rym et n’ont pas un super goût, mais c’est déjà ça ».

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