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Cinéma : on voit même des comédiens qui manifestement n’ont pas l’habitude de fumer dans la vie le faire devant la caméra
Madame, Monsieur,
Nous sortons du cinéma ayant vu le Film \« amitiés sincères\ ». L’omniprésence de la cigarette dans ce film, comme par ailleurs partout dans le cinéma français, est particulièrement répugnante. Pendant une heure et demi on y fume et de préférence en gros plan. Comment peut on permettre que les cigarettiers se servent ainsi impunément du cinéma comme support publicitaire pour leur marchandise mortelle ?
Comment l’état peut il tolérer, que malgré l’existence du fameux \« trou\ » dans les comptes de la sécurité sociale, ce scandale perdure ? Comment peut on espérer que nos enfants ne singeront pas les gestes des personnes, qui pour un public aussi vulnérable paraissent beau et désirables ?
De temps en temps on voit même des comédiens qui manifestement n’ont pas l’habitude de fumer dans la vie le faire devant la caméra. Cela ne peut que signifier que l’’on les y oblige. Il y a beaucoup de films français d’’une grande qualité qui n’’ont certainement pas besoin de la cigarette pour exister et les autres, les mauvais, avec ou sans tabac ce ne sont que des flops destinés à disparaitre rapidement. On s’en passera volontiers. Je ne suis pas assez naïve pour ne pas comprendre que se débarrasser de ce fléau voudrait dire que l’on trouve une solution viable pour la foule des comédiens et intermédiaires du spectacle. Pourtant, il faudrait en trouver une afin de leur permettre de gagner leur vie autrement qu’à devenir complices d’une industrie qui tue beaucoup de leurs concitoyens.
Dans l’’immédiat, il faudrait étudier la possibilité d’obliger les producteurs des films de \« remercier\ » dans les crédits cette industrie meurtrière pour sa contribution. On le fait bien pour la lingerie, les chaussures et vêtements en passant par les lieux et les régions. Ce serait plus clair ainsi !
Dans le principe, il n’est pas anormal de voir les personnages d’un film fumer puisque la vocation du cinéma est de retracer une période de la vie courante et que dans cette vie courante un individu sur 5 s’adonne au tabagisme. Cette proportion peut également beaucoup changer selon que l’on se trouve dans une configuration favorable ou défavorable à la pratique du tabagisme.
Des études très poussées ont été faites aux États-Unis et sont en cours en France pour tenter d’évaluer où se trouve la normalité en la matière. C’est ainsi que l’OMS a pu dénoncer la haute visibilité du tabac au cinéma. DNF s’est également fait l’écho d’un livre français qui décrit l’historique de ce mariage publicitaire entre cinéma et tabac
Vous pouvez apporter votre pierre à l’édifice en organisant un groupe de travail, avec le support de DNF, pour mettre en œuvre une étude dont l’objectif serait de démontrer la connivence qui existe entre les industriels du tabac et ceux du cinéma. Si cela vous intéresse, prenez rendez-vous avec les permanents de l’association soit en écrivant à contact@dnf.asso.fr soit en appelant au téléphone (01 42 77 06 56)
Sachez cependant qu’une vaste campagne de désinformation menée par les fabricants de tabac a réussi à convaincre plus du tiers des parlementaires qui, sans la présence de DNF auraient introduit une exception culturelle pour la publicité en faveur du tabac.