Cancer du poumon l’exemple anglais confirme les bienfaits de l’arrêt du tabac
Sous le titre « Cancer du poumon l’exemple anglais confirme les bienfaits de l’arrêt du tabac », le Figaro se penche à son tour sur les données présentées lors du 14ème congrès sur les traitements anticancéreux.(voir aussi revues de presse d’hier et d’avant hier).
En introduction le journal fait état de l’intervention de l’épidémiologiste britannique Sir Richard Péto « expert éminent (qui) sait de quoi il parle » et qui a montré que « le tabac pèse massivement dans la mortalité prématurée en France, puisqu’il est tout seul responsable de la moitié des décès prématurés (entre 35 et 69 ans) par cancer ».
Le quotidien qui observe qu’en Grande Bretagne « la mortalité par cancers liés au tabac a atteint son apogée dans les années 60 » (250 décès pour 100 000 hommes entre 35 et 69 ans) et qu’elle a ensuite baissé (100 décès pour 100 000 hommes de la même tranche d’âge aujourd’hui) rapporte « les trois principaux messages » qu’a fait passer R. Peto : la moitié des fumeurs seront tués par le tabac, dont un quart avant 70 ans – « le fait d’arrêter de fumer réduit les risques à tout âge » – « Il ne s’agit pas de prôner la vie éternelle mais d’éviter par l’arrêt du tabac la mortalité précoce ». Richard Peto qui dit que « l’on ne sait pas très bien » comment les britanniques s’y sont pris pour réduire le tabagisme et la mortalité, explique toutefois qu’une étude menée sur les médecins britanniques montrant leur « surmortalité massive due au tabac » les a « considérablement sensibilisés » qu’ils ont donc « sensibilisé leurs patients » et que « le rôle des journalistes aussi a été important ». Précisant qu’« à peine 6% des médecins anglais fument contre plus de 30% des médecins français » le journal qui dénonce « notre inaptitude à faire face au fléau sanitaire » du tabac, indique que le cancer du poumon chez l’homme « a connu un pic au début des années 90 et amorce de légers signes de fléchissement depuis 1995 » alors que chez la femme « la courbe est croissante depuis les années 85 » des différences « qui s’expliquent par l ‘évolution des consommations de tabac ».
D’après le Pr Albert Hirsch, pour le cancer du poumon « 9 cas sur 10 sont dus au tabac, et la durée du tabagisme augmente considérablement le risque par rapport à la quantité fumée ». Affirmant qu’il y a un décalage de 20 ans au moins entre les cancers du poumons observés et l’usage du tabac dans une population, il ajoute qu’ « il y a trois erreurs à ne pas commettre pour les fumeurs : se dire il est trop tard (…), se dire je fume trop peu (il n’y a pas de seuil, même deux cigarettes par jour augmentent le risque) et se dire enfin dans 20 ans c’est trop loin ». Le quotidien qui estime que ces données sont de « la plus haute importance pour mettre en place les campagnes de prévention » indique que pour réduire la mortalité à court terme il faut inciter le plus grand nombre à arrêter de fumer et pour la réduire à long terme il faut convaincre les jeunes de ne pas commencer à fumer.