les chemins de la liberté sont non fumeurs
Konopnicki affirme en titre que « les chemins de la liberté sont non fumeurs » . Evoquant les photos de Sartre, de Malraux et de de Gaulle sans cigarette et supposant que Churchill devra se passer de cigare lors de l’anniversaire de la Victoire, il considère que parmi les protagonistes de la guerre « seul Hitler se montre correct sur les photos » car « le bunker était un espace non fumeur ». Le chroniqueur qui se penche sur les comportements de Camus, Sagan et Hemingway tant au niveau de la sécurité routière que de la fréquentation des bars, explique que pour sa part « Balzac devra tenir compte des dispositions Néïertz et Borloo » car « quand on est criblé de dettes on ne traverse pas l’Europe pour rejoindre une Polonaise » pour préciser qu’il faudra aussi « retoucher les tableaux de Toulouse Lautrec où l’on voit des dames se livrant au racolage actif devant des messieurs pratiquant tout à la fois, l’abus d’alcool, le tabagisme et le racolage passif ». G Konopnicki qui considère que pour Sartre « on efface ! On créé une image acceptable » assure que « nous sommes désormais invités à présenter l’histoire en la rendant respectueuse des interdits d’aujourd’hui » et que si les « méfaits du tabac sont terribles » il faut se souvenir qu’en « 1915 l’Etat distribuait du tabac et de l’alcool à des millions de jeunes gens qui n’eurent pas le bonheur d’atteindre l’âge des cancers ». En conclusion le chroniqueur se demande à quoi il sert de commémorer Sartre « si ce n’est pour tenter de comprendre l’idée qu’il se faisait de la liberté » sachant qu’il « pensait (…) en tirant sur sa cigarette, à cette histoire que l’on voudrait tant retoucher jusque dans ses apparences ».