Tabagisme féminin « une catastrophe sanitaire annoncée » selon les épidémiologistes  

Dans un article titré « tabagisme féminin « une catastrophe sanitaire annoncée » selon les épidémiologistes », le Monde rapporte que depuis la fin des années 60 la part des fumeuses régulières est passée de 10 à 26% tandis que celle des fumeurs réguliers a baissé de 45% à 35%. Soulignant qu’aujourd’hui les filles de 18 à 24 ans fument presque autant que les garçons (30% contre 35%), le journal avertit que le chiffre de mortalité lié au tabagisme « risque de considérablement évoluer dans les années à venir » d’où le commentaire des épidémiologistes repris en titre. Catherine Hill et Agnès Laplanche, épidémiologistes, affirment que « l’épidémie liée au tabagisme chez les femmes n’en est qu’à ses débuts » et qu’on « observera vraisemblablement autant de décès par cancer du poumon que par cancer du sein ». Le quotidien qui revient sur les liens entre émancipation féminine et progression du tabagisme et le frein que représente pour les femmes la prise de poids dans l’arrêt du tabac, remarque que néanmoins les dernières enquêtes « laissent entrevoir un changement d’attitude » puisque la prévalence du tabagisme baisse de 18% chez les femmes et les jeunes contre 7% chez les hommes. De ce fait pour le quotidien « il est possible d’espérer que « la catastrophe sanitaire » envisagée (…) soit moindre si l’impact des mesures antitabac perdure » mais il précise que dans le cas contraire « la cigarette deviendra un élément essentiel du moindre écart d’espérance de vie entre les hommes et les femmes ».