Prévention au collège
SANTE MAGAZINE a rencontré ces adolescents qui « prennent en main la santé de leurs camarades » et se forment depuis deux ans « afin de détecter un éventuel mal être ou une conduite addictive chez leurs camarades ».
D’après le mensuel, tout à commencé en 2002 au collège du Vieux Pont de Sèvres à Boulogne Billancourt ou l’éducatrice, des professeurs et des parents suivent une formation pour dépister les conduites addictives chez les adolescents, dans le but de créer un groupe « d’adultes relais », un projet qui n’aboutira pas. Soulignant qu’à la rentrée suivante l’éducatrice proposera ce type formation à des jeunes de 4ème et 3 ème, le magazine évoque le programme « très complet » qu’ils suivront avec présentation des différentes consommations à risque et de leurs dangers sur la santé, puis visite à l’association le Trait d’Union, mais avec aussi un point sur le racket, le deal, la corruption et les techniques pour y résister au moyen de jeux de rôle, sans oublier toute une série d’autres thèmes préoccupant les jeunes (sexualité, dépression, suicide). Le journal qui note qu’au travers de jeux de rôles un travail sur la loi sera également effectué, précise que tout au long de l’année ces jeunes sont à l’écoute des autres, attentifs aux rôdeurs éventuels aux alentours de l’établissement, n’hésitant pas à prévenir un « adulte référent », avec cette précision que durant l’année scolaire 2004 -2005, ils auront détecté une dizaine d’adolescents ayant des problèmes. Josselin explique « nous avons aidé les petits des classes de 6ème à arrêter de fumer. Notre action auprès d’eux a été relayée par le professeur de sciences de la vie et de la terre qui a abordé en cours le tabagisme ». La revue qui évoque leur action face à toute une série de situations difficiles, affirme que cette responsabilité vis-à-vis des autres leur apporte aussi beaucoup à eux-mêmes. Antoine explique « Cela nous a permis de mieux cerner ce que l’on vivait à l’adolescence. On se sent aussi moins tenté par les conduites déviantes. Et puis quand on ne va pas bien, on n’hésite pas à aller voir tout de suite l’éducatrice pour évacuer notre mal être ou tout simplement en discuter avec notre mère ou notre père ». Relevant toutefois que la position de ces ados « est sensible » car il ne faut pas qu’ils se prennent pour de « supers ados » ou soient dénigrés par les autres, le mensuel précise que dans ce cas là l’éducatrice intervient en réexpliquant leur rôle dans toutes les classes. Le mensuel qui indique que cette année la formation sera proposée dès la classe de 5 ème, qualifie cette approche « d’action intelligente (…) dont les autres collèges et lycées devraient s’inspirer ».