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Particules fines : danger à long terme
Les particules fines n’« attaquent » pas seulement lors des pics de pollution. Des chercheurs américains sont parvenus à chiffrer les conséquences d’une exposition à long terme chez les plus de 65 ans. Celle-ci se traduit en fait, par une augmentation non-négligeable du nombre d’hospitalisations.
L’appellation générique particules fines fait référence à toutes les particules qui se trouvent en suspension dans l’atmosphère, dès lors que leur diamètre est inférieur à 2,5 microns. On les distingue ainsi des particules plus grossières, dont la pénétration dans l’arbre bronchique est très inférieure. En-dessous d’un micron, on parle même de particules ultrafines.
« Bien des travaux ont mis en évidence une relation étroite entre un pic de pollution et les taux d’admissions hospitalières », explique le Dr Itai Kloog, de la Harvard School of Public Health de Boston. Avec son équipe, il a employé les grands moyens pour évaluer les conséquences d’une exposition à long terme aux particules fines.
Les auteurs ont utilisé notamment, des images satellites pour dresser une carte de la pollution de la Nouvelle Angleterre. Celle-ci est composée de six Etats du Nord-Est des Etats-Unis : le Connecticut, le Maine, le Massachusetts, le New Hampshire, l’état de Rhode Island et le Vermont. « De cette façon, notre zone d’étude comportait aussi bien des contrées urbaines que rurales », explique le Dr Kloog. Ensuite, ils ont repris toutes les données concernant les admissions hospitalières des plus de 65 ans, auprès de 3 000 établissement de soins. Et cela pour toute la période allant de 2000 à 2006 !
Leurs résultats mettent en évidence « un lien direct entre l’exposition à long terme aux particules fines et les taux d’hospitalisation pour les causes étudiées ». Autrement dit, à chaque augmentation de 10 µg/m3 (10 microgrammes par mètre cube) d’exposition aux particules fines sur plusieurs mois ou années, les auteurs ont constaté une hausse des admissions de :
- 3,1% pour pathologies cardiovasculaires ;
- 3,5% à la suite d’un accident vasculaire cérébral ;
- 4,2% pour des troubles d’origine respiratoire ;
- 6,3% en lien avec un diabète.
Source : PLoS One, 17 avril 2012