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PLAN CONTRE LE CANCER (revue de presse)
L’AFP et l’ensemble des journaux commentent le plan présenté hier par Jacques Chirac à l’Elysée.
« Jacques Chirac déclare la guerre au tabac » affirme l’AFP qui indique que le Président fait de cette « guerre » une priorité de la lutte contre le cancer. Pour le Président de la République « La loi Evin doit être appliquée sans exception notamment dans les lieux publics » et « à ce titre il est essentiel de faire respecter le principe d’une école sans tabac ». Par ailleurs, a t-il dit « la politique de hausse des prix (…) sera poursuivie avec résolution » et les « recettes supplémentaires qui en découleront financeront la lutte contre le cancer ». Le Président qui a approuvé l’interdiction de vente de tabac aux moins de 16 ans a précisé que la hausse du prix du tabac était un « instrument essentiel pour infléchir la consommation ». Affirmant qu’au niveau européen la France allait prendre des « initiatives » en « vue de l’harmonisation par le haut de la fiscalité du tabac et du renforcement de la lutte contre la contrebande » il a également indiqué qu’il faudrait « renforcer les campagnes d’information sur les dangers du tabac et prendre des initiatives pour mieux assurer la diffusion des substituts nicotinés, notamment chez les jeunes ».Jacques Chirac qui a fait état de 30.000 décès par cancer liés chaque année au tabac, a ajouté « le cancer du poumon est le plus dangereux(…) le taux de guérison est faible ». Pour lui « la lutte contre le tabac est donc une exigence prioritaire et absolue » et « il ne s’agit pas de porter atteinte à la liberté de chacun , mais de tout mettre en oeuvre pour faire évoluer les esprits et sauver des vies ». Le président a précisé que le plan se déroulerait sur cinq ans et mobiliserait un demi milliard d’euros
L’agence de presse qui estime dans une deuxième dépêche que « le cancer devient une affaire d’Etat » note que le plan du Président Chirac vise notamment une « diminution de 30% du tabagisme chez les jeunes et de 20% chez les adultes », tout en prévoyant également une relance de l’information sur les excès d’alcool et une baisse de 20% du nombre des adultes dépendants de l’alcool.
Le Monde qui titre aussi sur « la guerre au tabac » développe les grandes lignes du plan , précisant qu’un institut national du cancer appuyé sur des centres régionaux sera créé en 2004 .
Le Figaro qui souligne que « Jacques Chirac mobilise contre le cancer » rapporte cette déclaration introductive du président : « J’ai voulu qu’une mobilisation nationale soit lancée contre le cancer et j’ai décidé de m’y engager personnellement ». Précisant que « la prévention est le nouveau maître mot de la lutte contre la maladie », le quotidien affirme que « les premières réactions sont très majoritairement positives, les plus sceptiques attendant cependant les premières mesures concrètes qui sont inscrites dans un calendrier précis ». Suit un développement sur les principales mesures du plan dont « la mise en place d’opérations « Ecole sans tabac », l’interdiction plus rigoureuse de l’interdiction de la promotion du tabac, la mobilisation des associations de lutte contre le tabac, l’expérimentation d’une prise en charge partielle des substituts nicotiniques par l’assurance -maladie, l’engagement à ce que chaque département dispose dans les deux ans d’une consultation hospitalière antitabac, l’intégration au cours du cursus médical d’un module de prévention comportant un volet sur le tabac », avec aussi la promesse de « campagnes contre le tabagisme pour les femmes enceintes dans les maternités avec sensibilisation du personnel soignant, ainsi que le financement de grandes campagnes de santé publique pour « dénormaliser » le tabac ». Le quotidien évoque enfin « l’augmentation des taxes sur le tabac (pour) financer les actions de prévention et de soins contre le cancer. ». En encadré, le journal souligne que ce plan qui vise à réduire la mortalité de 20% en cinq ans » sera mis en place à travers la création d’une « mission nationale de projet » « nommée par le Premier ministre et placée sous la responsabilité du ministre de la santé ». Selon Jean François Mattei, elle devra « veiller au respect scrupuleux des engagements pris et du calendrier fixé » et elle , « comprendra un directeur, un secrétariat administratif et sera composée de scientifiques, de médecins et de représentants des associations de malades ». Dans son éditorial intitulé « Chirac président de proximité » Yves Thréard estime que ce sont « bien sûr les chiffres » mais aussi « la personnalité du Président », décrit par ses proches « comme un homme particulièrement sensible à la douleur des autres » qui ont incité celui ci à « faire de ce sujet l’un des chantiers majeurs de son deuxième mandat ». Jugeant que « sa volonté dans ce domaine (…) semble traduire un changement politique » car « aurait on imaginé, voilà quelques années, un président de la République nous enjoindre à moins fumer, à moins boire d’alcool et à davantage manger de fruits et de légumes ?", l’éditorialiste se demande si c’est cela « la proximité » ou s’il faut « en déduire que ayant moins de poids sur les évolutions socio économiques (…) la politique s’intéresse davantage aux individus ».
Libération qui titre « Chirac lance sa thérapie de choc contre le cancer » note aussi que « la priorité présidentielle est « la guerre au tabac » » pour observer en encart que « financements et rôle des patients restent flous ». Selon le journal « rien n’aura manqué dans le discours présidentiel, ni les mots chaleureux envers ceux qui souffrent , ni la guerre légitimement déclarée au tabac, ni l’honnêteté d’objectifs affichés, ni l’argent annoncé (même si on ne sait rien de son origine) ni même la nécessaire restructuration de la recherche et de la prévention, ni l’évidence enfin d’aller vers des soins personnalisés. », pourtant interroge le journal « cela sera t-il suffisant » ? quand « la présence du seul Pr Henri Pujol comme président de la ligue nationale contre le cancer n’a pu cacher l’absence des malades » et sachant que « l’histoire récente a montré que les lourdeurs de l’univers de la santé ont bougé » en matière de sida et de maladies génétiques quand « les malades ont (…) imposé leur présence ».
L’Humanité qui sous le titre « priorité à la prévention » rapporte les grandes lignes du plan global, annonce « qu’aujourd’hui JF Mattei doit détailler la mise en oeuvre de ce plan devant la commission des Affaires sociales du Sénat ».
« Haro sur le tabac » s’exclame le Parisien qui voit comme axe « prioritaire et absolu » de cette lutte présidentielle « la bataille pour faire baisser le tabagisme. Et notamment dans les entreprises et à l’école ». Le journal rapporte que selon le ministre de la santé , en 2004 la hausse du tabac sera au moins égale à celle de 2003 soit 17%, que le gouvernement interdira la vente des paquets de 10 ou quinze cigarettes cette année, que les inspecteurs d’Académie recevront des consignes pour que les chefs d’établisserment fassent réellement respecter l’interdiction de fumer, et que les infirmières scolaires qui pourront distribuer gratuitement des patchs recevront une formation spécifique. Par ailleurs, toujours selon le quotidien, les entreprises vont recevoir une circulaire de la direction générale de la santé leur rappelant l’obligation de protéger les non fumeurs, et les sociétés qui interdiront totalement la cigarette recevront un « label sans tabac ». A noter un encadré qui souligne que « les buralistes (sont) en colère » en raison de la « guerre au tabac » qui « risque économiquement de déséquilibrer la profession ». Indiquant que les ventes ont déjà baissé de 10% depuis le début de l’année et jusqu’à 20% dans les zones frontalières, ils souhaitent un relèvement de 6 à 8% de la redevance qu’ils touchent sur chaque paquet et veulent vendre de nouveaux produits de service public. (L’AFP, et les Echos font également état de cette information).
La Tribune observe que « de futures hausses des taxes sur le tabac devront financer le plan anticancer » mais que, malgré les déclarations du président, « la démonstration reste à faire » car ces taxes vont actuellement à 84,45% au Forecs (fonds de financement de la réforme des cotisations sociales).
Développent aussi les grands axes du plan, France Soir qui titre « Chirac lance le plan anticancer », la Croix qui affirme que « la lutte contre le cancer s’intensifie » et les Echos pour qui « Jacques Chirac lance la mobilisation générale contre le cancer » .