OMS et recrutement
D’après LE MONDE de dimanche lundi «
L’OMS traque « ses » fumeurs ». Le journal qui indique que l’OMS a décidé de ne plus recruter de fumeurs, souligne que « la nouvelle réglementation ne convainc pas grand monde » et qu’au siège genevois c’est un sujet de conversation récurrent avec aussi des « courriels outrés ou sarcastiques », certains disant même vouloir recommencer à fumer en guise de protestation. La présidente de l’Association du personnel « affiche elle aussi son inquiétude » : « nous nous étions opposés à cette mesure. Elle s’attaque aux individus et non à la maladie ou à l’accoutumance. Pour une agence de santé publique comme l’OMS c’est une façon étonnante de procéder ». D’après le journal, « la grande majorité du personnel perçoit les nouvelles dispositions comme une grave intrusion dans la sphère privée. Voire comme illégales et discriminatoires du point de vue des conventions internationales ». Affirmant que plusieurs membres du Bureau international du travail ont fait part de leur « stupeur » à la présidente de l’Association du personnel, craignant que l’OMS « ne créé un dangereux précédent en matière de nouvelles discriminations fondées (…) sur l’état de santé ou l’apparence physique », le quotidien observe toutefois que le BIT n’a pas officiellement réagi mais que si un travailleur de l’OMS portait plainte il se saisirait du dossier. Le journal qui évoque le « casse tête » que va représenter ce nouveau recrutement, s’ interroge sur les multiples cas de figure aux quels l’OMS pourrait être confronté, du type « que faire de ceux qui ne fumaient pas mais qui commencent après une année d’embauche ? Doivent ils se signaler ? ». Précisant que le service du personnel n’a pas pu répondre à ces questions, le quotidien note qu’une employée de l’OMS fait état actuellement d’une ambiance « proche de l’inquisition » sachant que le directeur général, le Coréen Lee Jong Wook, s’est « personnellement investi » s’en prenant dernièrement à l’un de ses collaborateurs qui avait allumé une cigarette sur un parking extérieur de l’OMS, zone non fumeurs.