New -York durcit sa croisade antitabac
D’après LES ECHOS, « New -York durcit sa croisade antitabac ».
« Depuis la mise en place du plan antitabac à New -York nous avons sauvé 11 000 vies » déclare Thomas Frieden qui dirige le département de la santé et de l’hygiène mentale de la ville. Le journal qui indique que le nombre de fumeurs de NY est passé en dessous de la barre des 18%, rapporte que pour Thomas Frieden « le combat n’est pas fini » car dit -il « nos adversaires sont très puissants » et leurs « budgets (…) considérables » et il ajoute « notre stratégie (est) (…) de rendre la vie plus difficile pour les fumeurs et d’aider ceux qui ont envie de s’arrêter ». Soulignant que la municipalité à musclé les mesures fiscales et administratives et mis en place un système de distribution de patchs gratuits sur appel téléphonique, le journal rapporte les explications de l’assistante de T Frieden « nous avons traité près de 8% des très gros fumeurs de la ville » mais « sur le long terme seulement 5% de gros fumeurs sont capables de rester abstinents. Il faut combiner plusieurs actions pour consolider ces résultats ». Le quotidien qui rappelle qu’en 2002 la ville a introduit une taxe de 1,50 dollars sur le tabac avec un impact immédiat sur la consommation, précise qu’aujourd’hui le paquet de cigarettes atteint 7 dollars, prix parmi les plus élevés des Etats-Unis qui fait que NY se rapproche de la Californie, « Etat pionnier dans la chasse aux fumeurs ». Signalant que dans cet Etat de la côte ouest, la consommation a baissé de 57% depuis 1988 avec seulement 17% de fumeurs, le quotidien affirme qu’à NY 97% des bars et restaurants inspectés lors d’une récente enquête, respectent l’interdiction de fumer. Thomas Frieden déclare « La pollution dans un bar enfumé est 50 fois supérieure à celle relevée dans le Holland Tunnel, Nous devons protéger le personnel de ces établissements contre tabagisme passif ». Selon lui « ces restrictions n’ont eu aucun impact négatif sur l’activité des bars et des restaurants » et il ajoute « l’emploi dans les restaurants a augmenté de 18% depuis l’interdiction. Ce n’est d’ailleurs pas étonnant puisque plus de 80% des New - Yorkais ne fument pas ». D’après le quotidien « la municipalité se demande comment aller plus loin ». « Nous avons probablement atteint une limite dans le domaine de la taxation. Si nous augmentons encore les taxes, les gens irons s’approvisionner dans les Etats voisins » estime T Frieden qui souligne « notre priorité est d’étendre la réglementation à tous les lieux publics, de lutter contre le tabagisme passif et de nous attaquer au problème des jeunes fumeurs ». Notant que ce qui inquiète les responsables de santé publique c’est que le premier contact avec la cigarette est de plus en plus précoce, les Echos conclut sur cette phrase de T Frieden « Je ne rêve pas de prohibition. Mais dans un monde idéal, on devrait pouvoir réguler le taux de nicotine contenu dans les cigarettes ».
A noter un encadré titré « aucun impact sur l’activité des cafés et restaurants ». Le journal souligne qu’une enquête « montre un équilibre parfait entre ceux qui ont cessé de fréquenter les bars et les restaurants (…) et ceux qui y retournent », des mouvements qui ne représentent que 7% de la population totale. Indiquant que 90% des restaurateurs estiment que cette mesure a été positive en induisant une meilleure santé des personnes qu’ils emploient, les Echos précise qu’entre 1995 (date de mise en vigueur du « smoke free air act »)et 2000, le chiffre d’affaire des bars et restaurants a progressé de 50% et 14 000 emplois ont été créés.