Mildt  

Sous le titre « Drogues : comprendre plutôt qu’exclure » deux pages de l’Humanité avec notamment un article intitulé « la frappe chirurgicale de la MILDT ». Le journal qui considère que « le médecin Didier Jayle va devoir faire avec un budget rogné et une droite revancharde » présente le nouveau président de la MILDT « psychiatre et dermatologue de 49 ans à l’origine du centre régional d’information et de prévention pour le sida en Ile de France ». Selon le journal, Didier Jayle qui refuse d’être « un idéologue » reconnaît le travail de l’ancienne présidente, Nicole Maestracci, grâce à qui dit-il « nous avons désormais un état des lieux des connaissances sur les différentes drogues ». Le journal qui s’interroge sur les moyens dont pourra disposer le nouveau président , souligne que « la tête de son prédécesseur était mise à prix » par certains qui lui reprochaient d’avoir « remis en cause la distinction entre drogues licites et illicites », d’avoir « banalisé le cannabis (…) où encore (…) d’être « à gauche » ». Si le quotidien communiste juge qu’il « peut être rassurant » que soit nommé « un professionnel de santé »qui a dirigé un organisme financé par la région Ile de France et « donc capable de travailler avec la gauche ou la droite » et « rassurant » aussi de « l’avoir vu coiffer sur le poteau » d’autres candidats dont un « collaborateur du très vindicatif programme des Nations Unies pour le contrôle international des drogues », il s’inquiète néanmoins de « sa marge de manœuvre (…) réduite » puisque JF. Mattei souhaite « recentrer la lutte contre la toxicomanie sur le plan médical ». Ajoutant à ces inquiétudes celle « d’un contexte pour le moins défavorable » avec « l’aggravation des sanctions pour conduite sous cannabis » et les déclarations de Dominique Perben souhaitant « une réponse pénale systématique à tout usage de cannabis », le journal rapporte que toutefois pour Didier Jayle « il n’y a aucune raison (…)que l’alcool et le tabac sortent du champ de la MILDT » pour s’inquiéter dans le même temps du poids des producteurs d’alcool. Pourtant d’après l’Huma, « avec un budget amputé(…),le tandem Sarkozy Perben et un parlement bleu horizon, D. Jayle ne peut jouer que la modestie » et il a « déjà recalibré son discours » en déclarant au Figaro qu’il « refuse toute dépénalisation du cannabis ». Le journal qui relève que pour le nouveau président « la prévention c’est quelque chose qui doit aider à rendre intelligent » estime qu’il « va avoir du pain sur la planche » au regard des déclarations de Jacques Chirac qui déclarait « l’objectif d’une société sans drogue est ambitieux. C’est pourtant le mien ». A en croire le quotidien « on est loin de la brochure de la MILDT dont le titre résumait (…) la philosophie de cette structure : « Savoir plus, risquer moins ».