Marché du tabac
La Tribune estime que les « taxes exorbitantes », « l’antitabagisme » et « les procès en tous genres » conduisent le tabac à ne plus faire « recette dans les pays riches » et que donc les multinationales de la cigarette « cherchent de nouveaux marchés pour écouler leur marchandise », marchés qu’ « elles trouvent dans les pays à bas revenus , véritables paradis de la fumée ».
Trois exemples : Bucarest où « la fiscalité encourage les tabagistes, Pékin où les multinationales « lorgnent les 350 millions de fumeurs chinois » et la Russie, qui dès 1998 avant l’effondrement du rouble, « offrait un havre de tranquillité » sans campagne de santé ni taxes élevées.
Indiquant qu’en Roumanie l’exemption fiscale proposée en 1990 pendant cinq ans aux entreprises qui s’installaient à conduit les firmes du tabac à investir 240 millions d’euros et à employer 3000 personnes, le journal pointe l’ efficace » moyen de pression dont elles disposent face aux autorités puisque pour s’opposer à toute augmentation de la TVA, elles menacent de « plier bagage ». Précisant que la Roumanie a toutefois interdit l’an dernier la publicité du tabac dans les médias audiovisuels, le quotidien économique cite ce professeur de français qui constate « qu’est ce que ça change ? Si je gagnais 1000 euros par mois j’aurais les moyens de m’offrir d’autres plaisirs que la cigarette. Pour l’instant c’est le seul qui m’est accessible ».
Selon le journal, la Chine offre pour sa part « des perspectives en or » et en effet en l’absence de politique antitabac et malgré le protectionnisme qui privilégie les producteurs nationaux, les multinationales ont pris des parts de marché. « Contre toute attente le gouvernement et les producteurs chinois ont des rapports franchement cordiaux » affirme la Tribune qui rapporte qu’en 1998 le président Jiang Zémin « remerciait personnellement » le PDG de Philipp Morris « pour sa contribution dans l’attribution définitive par Washington de la clause de la nation la plus favorisée… ».
Un dernier point sur la Russie où quand les fumeurs russes ruinés après la chute du rouble, se sont tournés vers les productions nationales, les multinationales, ont décidé d’augmenter leur volume de production, d’où une « pléthore de cigarettes qui fait le bonheur des contrebandiers ».