Lobbys et députés sur la sellette
Sous le titre « Lobbys et députés sur la sellette », Le PARISIEN affirme que le livre d’enquête « Députés sous influences », écrit par les journalistes Vincent Nouzille et Hélène Constanty (Fayard), suscite de plus en plus de remous, au point que certains élus vont demander la création d’une commission d’enquête parlementaire. Le journal qui note que les pratiques de lobbying sont légales mais que l’ouvrage présente des « dérapages surprenants », souligne « qu’une partie non négligeable des députés font l’objet de toutes les attentions de certains groupes industriels ou d’association diverses ». Evoquant notamment « le sujet brûlant de l’actualité du tabac », le quotidien relève qu’au moment de l’adoption du projet de loi sur son interdiction, GSK, fabricant de patch de sevrage, « a financé une partie des voyages en Irlande et en Italie » pays en avance sur la France dans ce domaine, et que le laboratoire Pfizer a cofinancé une journée de colloque parlementaire sur ce thème, alors qu’inversement les députés contre l’interdiction « avaient des liens avec les producteurs de tabac ou les buralistes ». Et de noter également que les lobbys n’ont officiellement pas droit de cité à l’Assemblée, mais que l’ancien chef de cabinet de Renaud Dutreil « devenu lobbyiste en chef du cigarettier British American Tobacco, possède un badge ». « Qui le lui a donné ? » interroge le Parisien qui souligne que « les badges de complaisance sont une pratique courante ».