Lobbies
Sous le titre « Au nom de la loi des lobbies » Libération de lundi estime que « le retour de la droite au pouvoir a réactivé les groupes de pression patronaux » . Le quotidien qui observe qu’au moment du vote relevant les taxes sur le tabac « un amendement signé du député UMP du Bas Rhin, André Schneider, a (…) exclu havanes et autres modules du champ de la mesure » assure que « la proposition lui a été inspirée par le tabatier (…) Altadis (ex Seita) lequel lui avait opportunément rappelé la présence dans sa circonscription d’une usine de fabrication de cigares ». Précisant que dans les coulisses du Palais Bourbon on confie « ce sont des spécialistes du chantage à l’emploi », le quotidien relate le siège que les sociétés de tabac firent, mais « en vain », du rapporteur UMP, Yves Bur, pour l’empêcher de faire voter par l’Assemblée nationale une hausse supérieure à celle voulue par le gouvernement, et aussi la « discrète revanche » que « leur offrit le Sénat » trois semaines plus tard, grâce aux amendement de Michel Charasse (PS, « membre éminent de l’amicale des fumeurs de cigares du Parlement ») et Roger Karoutchi, RPR. Un administrateur du Sénat « décrypte » : « quand deux parlementaires d’étiquettes opposées, déposent deux amendements identiques, vous pouvez être certain qu’il leur a été inspiré par un groupe de pression. ».