Les industriels veulent imposer le snus 

Derrière ce nom barbare se cache un produit très répandu en Suède. Selon l’industrie du tabac, ce produit réduirait considérablement le risque de cancer et aurait l’avantage de ne pas causer de tabagisme passif. La France comme la quasi totalité des pays européens ont interdit ce produit mais l’industrie cherche par tout moyen à imposer ce produit encore méconnu chez beaucoup d’européen.

« En France, nous connaissons bien la cigarette... mais beaucoup moins le snus. D’origine suédoise, ce produit est l’un des nombreux avatars du tabac sans fumée, au même titre que le betel par exemple. Parfois désigné comme tabac à chiquer ou à priser, il ne se mâche pas et se place simplement sous la lèvre, contre la gencive. Mais il s’agit bien de tabac sous une forme sèche et broyée, en mélange avec des substances aromatiques, des sels, de l’eau et des agents humidifiant... En 2009, selon l’Institut national de Santé publique suédois, le snus était consommé par 19% des hommes et 4% des femmes de ce pays. » explique le professeur Dautzenberg de l’OFT dans un article de destination santé.

Il poursuit « Le snus suédois est moins dangereux, mais il en existe aussi des versions américaines (Philip Morris ou Camel en proposent parmi leurs produits) qui augmentent les risques cardiovasculaires et de cancers ». « De plus, il est souvent présenté comme une stratégie pour arrêter de fumer, mais aucun essai n’a démontré son efficacité à cet égard. Et surtout, il est considéré comme un tabac ’sain’ pour promouvoir l’ensemble des produits du tabac. Une stratégie éculée des industriels... »

Les conclusions d’études concernant les risques de cancers ou de maladies cardiovasculaires sont souvent contradictoires. En revanche, certaines comme la consommation de snus chez la femme enceinte révèlent toutes le faible poids des enfants à la naissance.

L’OMS rappelle quant à elle que le tabac est mortel sous toutes ses formes.

source :destination santé.com