Les fumeurs ne veulent plus partager leurs cigarettes
Libération qui constate que « la clope à l’oeil fait un tabac » affirme que « la hausse des prix s’est accompagnée d’une hausse des taxeurs de cigarettes ». D’après le journal, « il suffit de vivre, ne serait ce qu’une journée, dans la peau d’un fumeur pour comprendre » car on est exposé « aux sollicitations répétées d’autres fumeurs en manque » :« Vous n’auriez pas une cigarette ? ». Considérant que si « les emprunteurs de clopes » ont toujours existé, « un degré supplémentaire a été franchi depuis l’augmentation drastique du prix du tabac », le quotidien souligne que la suppression des paquets de 10 cigarettes « appréciés des ados, des fumeurs occasionnel et des petits budgets » fait que « beaucoup se mettent en chasse d’une clope à l’œil, du plus démuni au radin professionnel en passant par le petit fumeur » avec cette précision que de nombreux fumeurs « affirment qu’on leur a déjà proposé de l’argent en échange d’une clope à l’unité » . Le journal qui observe que du coup les fumeurs qui achètent des cigarettes tous les jours « deviennent de plus en plus réticents à partager leur bien » car ils ont « l’impression d’ être franchement arnaqués au fil des sollicitations », révèle les différentes stratégies mises en place par les fumeurs pour éviter d’être sollicités (ne fumer que « furtivement » dans la rue, ne pas laisser traîner son paquet au café « par peur d’un pillage programmé », et même avoir deux paquets sur soi, mettre une seule cigarette dans l’un, et dire que c’est la dernière en l’ouvrant ).