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Tabac Actualités n° 68 - 21/12/2005
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Le conflit des buralistes... vu par la presse étrangère
En France, tout le monde ne peut pas vendre des cigarettes. Ni les marchands de journaux, ni les pharmaciens, ni même les caissières de supermarché.
La vente de cigarettes est réservée à 34 000 buralistes ; un monopole dont le commerce est protégé et nécessite l’octroi d’une licence de l’Etat.
Donc quand le président Jacques Chirac (ancien gros fumeur) a déclaré la « guerre au tabac » en mai dernier et a imposé la deuxième grosse hausse fiscale sur les cigarettes d’une série de trois, les buralistes ont contre-attaqué.
Pour la première fois, ils se sont mis en grève. Ils ont organisé des manifestations télégéniques, brûlant des montagnes de cigarettes sur la place publique.
Ils protestaient contre la chute des ventes due à la contrebande provenant de territoires minuscules comme Andorre, où les cigarettes sont 60 % moins chères qu’en France. Ils se plaignaient que leur marchandise était devenue si précieuse que leurs officines étaient devenues la cible d’une nouvelle espèce de voleurs armés qui défoncent les vitrines à coups de voitures-béliers ; une tactique utilisée auparavant principalement pour dévaliser les bijouteries.
La cause des débitants de tabac est devenue une question politique sensible. Le Front National, parti d’extrême droite de Jean-Marie Le Pen, a épousé la cause des buralistes, les dépeignant comme des petites gens, travailleurs et respectueux de la loi, abandonnés par le gouvernement centre-droit de Chirac.
Effectivement, les débitants de tabac remplissent des fonctions civiques. Ils vendent des timbres-poste, des cartes téléphoniques, des cartes de stationnement, des journaux, des tickets de jeu de grattage et des tickets de métro.
Les socialistes accusent le gouvernement d’être hypocrite, affirmant que les taxes supplémentaires ne servent pas à payer les soins et les programmes de prévention contre le tabagisme mais simplement à « remplir les caisses de l’Etat ».
Aujourd’hui Chirac mène une guerre contre le tabac qui constitue le pilier de sa campagne contre le cancer. On estime que 30 000 personnes meurent chaque année d’un cancer lié au tabac en France. La France est le pays d’Europe qui compte le plus de décès par cancer chez les hommes, et le taux de mortalité chez les femmes dû au cancer augmente plus rapidement que dans n’importe quel autre pays d’Europe.
Pour lire l’article complet : www.iht.com/articles (uniquement en anglais)