L’ambassadeur russe aux Nations Unis continue de fumer  

Sergueï Lavrov arrive à l’ONU à New York, en fumant, en octobre 2002.

L’ambassadeur russe auprès des Nations unies, Sergueï Lavrov, refuse d’abandonner la cigarette, alors que le secrétaire général de l’ONU Kofi Annan a interdit de fumer dans l’établissement.

« Cette maison appartient à tous les membres de l’ONU et son secrétaire général n’en est que le gérant » a déclaré M. Lavrov pour justifier son refus de la mesure, dans une interview au quotidien Izvestia publié mardi.

Il a rappelé que le régime en vigueur à ce sujet était fixé par une résolution de l’Assemblée générale de 1995, selon laquelle s’il n’est pas recommandé de fumer dans les grandes salles et interdit de le faire dans les petites, rien n’empêche de s’intoxiquer dans les bars, cafétérias et autres endroits.

« Le secrétaire général peut bien entendu donner des ordres à ses employés, mais certainement pas aux membres des missions diplomatiques », a déclaré M. Lavrov, dont la franchise des propos tranche avec sa réputation de grande civilité.

Il a ajouté que de nombreux diplomates liaient l’initiative de M. Annan à une récente offensive du maire de New York, Michael Bloomberg, interdisant de fumer dans les bars et discothèques, les derniers lieux publics où cela était encore permis dans la ville qui abrite le siège des Nations unies.

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