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Tabac Actualités n° 65 - 22/09/2005
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L’OMS ne recrute plus de fumeurs
L’AFP et le FIGARO affirment que L’OMS ne recrute plus de fumeurs.
L’AFP relève que sur les formulaires de recrutement de l’OMS on peut désormais lire « L’OMS est un espace non fumeur. L’Organisation ne recrute pas de consommateurs de tabac sous quelque forme que ce soit ». D’après l’agence, un porte parole a affirmé que cette politique n’était pas discriminatoire. Précisant que le formulaire demande aux candidats s’ils sont fumeurs et s’ils continueraient à fumer en cas d’embauche par l’OMS, l’agence rapporte que selon le porte parole « si on répond oui à ces deux questions on ne sera pas invité pour un entretien d’embauche » avec cette précision que « si le candidat ne tient pas sa promesse de ne pas fumer après son recrutement son contrat de travail sera annulé ». « L’OMS mène une campagne contre le tabac (…) pour nous c’est une question de principe » a expliqué le porte parole. L’agence rapporte que selon lui « la nouvelle politique ne concerne pas les contrats en cours et elle ne s’appliquera pas non plus en cas de renouvellement de contrat à durée déterminée ».
« L’OMS ferme la porte de l‘emploi aux fumeurs » titre LE FIGARO qui estime que « la guerre totale que l’OMS a déclaré aux fumeurs a franchi hier un pas de plus » avec le recrutement de candidats non fumeurs. Une porte parole déclare au Figaro « Il faut mettre nos actes et nos paroles en cohérence. (…) Nous avons initié le traité international antitabac, il faut donc que nous montrions l’exemple ». Le journal affirme que cette nouvelle règle qui « fait dores et déjà jaser les syndicats des Nations Unies (…) n’affectera pas les fumeurs déjà en poste » mais que concernant les postulants « le courroux de l’OMS s’abattra sur les dissimulateurs » car « si un nouvel employé ment sur son utilisation de cigarettes ou si un ascète en devenir abandonne sa promesse, l’institution se réserve le droit de mettre fin au contrat » sans prévoir pour autant des tests sanguins de vérification. Rapportant que pour une spécialiste en matière de discrimination du Bureau international du travail (BIT) « la nouvelle directive de l’OMS peut légalement être considérée comme discriminatoire », le journal explique « qu’en effet si des préférences légitimes peuvent être invoquées par des employeurs dans le choix de leurs candidats (…), il faut qu’elles soient en lien direct avec l’efficacité du travail du postulant » ce qui « n’est manifestement pas le cas des fumeurs de l’OMS ».