Genève : les mesures prévues par la future convention anti-tabac (…) ne se traduiront pas par des pertes massives d’emplois
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L’AFP signale que selon une étude rendue publique hier et menée par Emmanuel Guindon et David Boisclair, deux chercheurs de l’OMS et de la Banque mondiale, « les mesures prévues par la future convention anti-tabac (…) ne se traduiront pas par des pertes massives d’emplois ».
Ces déclarations s’inscrivent dans le cadre du dernier cycle de négociations sur la future convention anti-tabac qui réunit les 192 Etats-membres de l’OMS à Genève depuis lundi et ce, jusqu’au 28 février. Cette convention devrait être adoptée au mois de mai prochain.
Selon eux, « les scénarios catastrophistes prédits parfois par les médias et propagés par l’industrie du tabac relèvent de la pure fiction ». L’étude explique que « l’argent épargné sur les cigarettes se reporte nécessairement sur d’autres biens et services, ce qui crée de nouvelles opportunités d’emploi ».
Messieurs E Guindon et D Boisclair affirment que « les actuelles générations de producteurs et de travailleurs du secteur du tabac n’ont rien à craindre du contrôle du tabac, car l’évolution vers d’autres moyens de subsistance impliquera un lent processus sur plusieurs générations ». Ces propos sont illustrés par l’exemple de la Chine qui est, le premier pays producteur et consommateur de tabac et dont la surface cultivée s’est réduite de 43% entre 1997 et 1999. Un rapport de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) sur les tendances de l’emploi dans le secteur du tabac, montre que cette diminution s’est faite « de manière relativement facile et rapide ». Ce rapport révèle « qu’aucune corrélation n’a été établie entre le déclin de la consommation et la réduction du niveau de l’emploi ». En revanche, le rapport signale que le déclin de l’emploi dans le secteur, est dû à l’automatisation et l’adoption de nouvelles technologies.