Femmes, tabac et cancer du poumon
Fémina supplément du Journal du Dimanche, indique que le cancer du poumon qui a été « longtemps associé au fumeur âgé » concerne aujourd’hui « tout autant les fumeuses » qui sont « touchées de plus en plus jeunes ».
Soulignant que le cancer du poumon a fait cette année plus de victimes aux Etats Unis que les cancers du sein et de l’ovaire réunis, le journal précise que 16% des victimes de cette maladie sont actuellement des femmes contre 11% il y a sept ans. Principal responsable de ce cancer : le tabac puisque 92% des cas recensés concernent des fumeurs et ex fumeurs, et parmi eux « de plus en plus de femmes et de personnes de moins de quarante ans ». Le magazine qui explique qu’à tabagisme égal les femmes semblent développer un cancer plus jeune et plus vite, rapporte que selon le Dr Piquet, chef de service de pneumologie, elles sont plus vulnérables notamment parce qu’elle sont en majorité parmi les 8% de victimes de la maladie qui n’ont jamais fumé. L’hebdo qui fait état des suppositions diverses des médecins sur les raisons de cette fragilité , observe que « tous s’accordent » néanmoins « pour dire que les études biologiques sur la vulnérabilité pulmonaire féminine restent à faire ».
Assurant que la cigarette provoque chez les femmes des cancers d’une nature différente de ceux des hommes, le journal rapporte que selon le Pr Dautzenberg le fait qu’elles fument plus de blondes avec filtres et inspirent la fumée jusqu’au fond des poumons provoque chez elles plus d’ adénocarcinomes dans les petites bronches.
Fémina qui reconnaît que les hommes sont effectivement plus nombreux à mourir du cancer du poumon, assure que pour les femmes cette maladie « évoque l’image d’un homme de 60 ans au moins, fumeur de cigarettes brunes » alors que ces statistiques ne font cependant « que refléter le tabagisme d’hier ». En effet, relève l’hebdomadaire, dès lors que le tabagisme décroît chez l’homme et progresse chez la femme, les médecins « annoncent une vraie hécatombe dans les décennies à venir » avec ce seul moyen de « ralentir la progression inexorable du cancer du poumon : convaincre les femmes (…) qui fument aujourd’hui de s’arrêter. De toute urgence ».