Faire fabriquer une molécule anticancéreuse au tabac
LE POINT évoque cette « incroyable reconversion » qui consiste à « faire fabriquer une molécule anticancéreuse au tabac ». Soulignant que le tabac est « probablement le pire assassin que la planète ait jamais porté », l’hebdo fait état de la première usine végétale au monde, productrice de médicaments, créée par le biologiste Alain Tissier, qui modifie le métabolisme des plantes pour « leur faire produire délibérément des molécules utiles ». Indiquant que pour se protéger des insectes le tabac produit des terpénoïdes qui contiennent le dis-TAB3, extrait actuellement de l’if pour soigner le cancer, le magazine souligne que l’objectif du chercheur est de modifier le métabolisme du tabac pour lui faire produire ces molécules utiles. Le Point rapporte par ailleurs que sans modifier le métabolisme, des biologistes « ont commencé à greffer des gènes humains dans les chromosomes de la plante pour leur faire produire des enzymes humains (...) celles que les malades souffrant d’une déficience génétique ne parviennent pas à synthétiser ». Evoquant d’autres applications qui sont également à l’ordre du jour, l’hebdo affirme que si le tabac « réussit sa reconversion humanitaire, il serait très intéressant qu’une autre plante presque aussi nocive en prenne de la graine » : le pavot, ce qui offrirait « aux paysans pauvres qui le cultivent la possibilité de gagner leur vie en produisant des médicaments et non pas de l’opium ».