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Faire baisser la mortalité et la prématurité des bébés
source : le republicain lorrain
Les académiciens ont débuté leur périple par la maternité régionale de Nancy. Le Professeur Jean-Michel Hascoët, chef du pôle femme-mère-nouveau-né de l’établissement, les a accueillis par une conférence sur les 50 ans de la néonatalogie. « La néonatalogie a une date de naissance, ce qui est très rare en médecine », explique le P r Hascoët. La discipline est née en 1963, année de la mort de Patrick Bouvier-Kennedy, enfant prématuré du Président des Etats-Unis, à la suite d’une détresse respiratoire.
En cinquante ans, des progrès gigantesques ont été enregistrés. Mais « la mortalité infantile est très hétérogène », précise le spécialiste. Elle s’affiche à 4 pour mille en France, pour atteindre 150 pour mille en Afghanistan. « Chaque année dans le monde, 5 millions d’enfants de moins d’un an meurent ». Faire baisser la prématurité
Les congés maternité, tels qu’ils existent aujourd’hui, ont été institués en 1970 par Simone Veil. Leur impact est flagrant. « Aux États-Unis, ces congés n’existent pas. Le taux de mortalité est de 7 pour mille et la prématurité de 12 % », détaille le P r Hascoët. En France, la prématurité plafonne à 6 %, deux fois moins. Près de 1 000 prématurés sont pris en charge chaque année à la maternité de Nancy. « Leur mortalité oscille entre 10 et 15 % » et 10 % des prématurés sauvés conserveront des séquelles plus ou moins graves. Les spécialistes français espèrent faire encore baisser ces chiffres. L’IRM a trouvé sa place dans la filière des soins des nouveau-nés. « Elle n’est pas irradiante et permet de dépister très tôt des lésions cérébrales irréversibles », une aide indispensable à une éventuelle décision d’arrêter la réanimation lourde.
L’autre piste est l’amélioration des réseaux de soins et l’éducation à la santé. Les médecins doivent apprendre à passer la main, sans tarder, à des spécialistes en cas de problème dans le suivi de la grossesse. Quant à l’éducation à la santé, là aussi la route est longue. Un tiers des femmes enceintes fume et les enfants de mères fumeuses ont un poids inférieur de 20 % à la norme. Même le tabagisme passif a un effet nocif sur le fœtus, une prochaine étude à paraître de l’équipe du P r Hascoët le démontre.