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Des vies sauvées grâce à la lutte contre le tabagisme
La prévention primaire est parfois perçue comme une addition d’interdits, et mieux vaut savoir la « vendre » plutôt que tenter de l’imposer. Vendre la prévention primaire, c’est d’abord montrer qu’elle est parfaitement compatible avec une réelle qualité de vie, y compris des arts de la table ! Vendre la prévention primaire, c’est aussi pouvoir quantifier les bénéfices qu’elle produit et là, on n’avait jusqu’à présent pas toujours des arguments aussi solides que ceux apportés par cette publication dans l’une des revues de référence des cardiologues du monde entier, Circulation. L’étude analyse les raisons d’un recul sans précédent de la mortalité d’origine coronarienne en Angleterre et au Pays de Galles au cours des vingt dernières années ; en effet, durant cette période, les morts d’origine cardiaque ont diminué de 62 % chez les hommes de 35 à 84 ans et de 45 % chez les femmes de la même tranche d’âge.
Ce recul s’exprime aussi en nombre de décès évités, soit 68 230 ! Bien sûr, les progrès médicaux et chirurgicaux ont leur place dans ces résultats remarquables : les auteurs évaluent qu’ils sont à l’origine de 42 % de cette diminution de la mortalité cardiovasculaire (11 % pour la prévention secondaire, 13 % pour le traitement de l’insuffisance cardiaque, 8 % pour le traitement précoce de l’infarctus du myocarde, notamment la thrombolyse, 7 % pour le traitement de l’angor et 3 % pour les traitements antihypertenseurs), alors que les 58 % restants reviennent directement à la réduction des facteurs de risque cardiovasculaire en prévention primaire, autrement dit le sevrage tabagique, la lutte contre l’hypertension artérielle et enfin la réduction des excès de cholestérol.
Dans la réduction des facteurs de risque, c’est la lutte contre le tabagisme qui est, de très loin, dotée des meilleurs résultats. En effet, elle compterait pour plus de 80 % dans ces résultats : à elle seule, elle aurait permis de sauver entre 20 037 et 44 677 vies ! Selon les auteurs, ces résultats particulièrement démonstratifs et très encourageants doivent pouvoir s’appliquer à des pays comparables, notamment aux États-Unis ou aux principaux pays industrialisés.
Reste à ne pas remplacer un mal par un autre comme c’est actuellement la tendance aux États-Unis avec, d’un côté, le recul du tabagisme et sans doute une meilleure prise en charge de l’hypertension artérielle ou des troubles lipidiques, mais de l’autre une progression sans précédent de l’obésité avec un impact cardiovasculaire qu’il faudra chiffrer dans les prochaines années.