Dépendance et âge de début du tabagisme
L’AFP et France Soir du 2 juin rendent compte d’une étude menée par des chercheurs de l’Inserm et publiée dans le Journal of Neuroscience de juin qui montre que l’adolescence est une période de forte vulnérabilité neuro biologique à la nicotine et que plus on commence à fumer tôt plus la dépendance est forte.
Cette étude menée sur des rats a montré que, placés dans une cage, les animaux initiés tôt à la nicotine (entre 7 à10 jours avant la puberté et les quelques jours qui suivent) se sont précipités sur les pompes à nicotine et en ont pris des doses nettement plus fortes que les rats exposés à la fin de leur adolescence. Les chercheurs ont par ailleurs constaté que les gènes des récepteurs neuronaux de la dépendance étaient augmentés chez les rats exposés à la nicotine avant leur puberté, et selon eux, c’est probablement au travers de cette modification que ces animaux deviennent plus sensibles à la nicotine.
A noter
Dans la même dépêche, L’AFP souligne que cette équipe de l’Inserm annonce aussi avoir mis en évidence le rôle joué par un récepteur cérébral du stress dans l’appétence pour la cocaïne. Ce récepteur baptisé GR a été inactivé chez un groupe de souris et maintenu chez l’autre. Les chercheurs ont constaté que les animaux « avec GR » s’auto administraient régulièrement de la cocaïne alors que les autres étaient beaucoup moins motivés pour prendre cette substance. D’après les chercheurs il s’agit « d’une première piste thérapeutique pour la dépendance à la cocaïne » qui pourrait passer par l’inactivation du récepteur en question.