Cancer du poumon : mortalité en hausse chez les femmes de toute l’Europe  

LE FIGARO consacre un article à une étude, publiée cette semaine dans le British Medical Journal, donnant la courbe respective des décès par cancers du poumon chez l’homme et la femme, entre 35 et 54 ans, au cours des quarante dernières années, dans les 25 pays de l’Union européenne. Selon l’étude, « le taux de mortalité annuel par cancer du poumon chez les femmes suit une courbe croissante dans la quasi-totalité des pays européens, alors que pour les hommes la tendance est à la baisse ». LE FIGARO explique que « cette évolution du nombre de morts par cancer du poumon chez les femmes suit, avec 20-25 ans d’intervalle, les effets des campagnes marketing de l’industrie du tabac, qui, dans les années 70-80 et partout en Europe ont ciblé le sexe féminin, associant le fait de fumer à l’image de la réussite, de la libération et à celle de l’executive women. Elle souligne aussi l’impact des campagnes de lutte contre le tabac qui depuis plus de vingt ans maintenant incitent les hommes à ne pas fumer ou à arrêter dans nombre de pays d’Europe. Certes, les taux de décès par cancer du poumon restent plus élevés chez l’ homme que chez la femme ». C’est en France, en Espagne et en Hongrie que l’augmentation de cette mortalité chez les femmes est la plus importante, et, pour ce qui est de la France, l’évolution croissante de la vente de cigarettes corrobore l’évolution du nombre de cancer du poumon. Selon le quotidien, « les dernières données publiées pour les femmes, il y quelques semaines par l’assurance-maladie, font état de 2 930 nouveaux cas en 1997 et de 3 900 cas cinq ans plus tard, en 2002, avec une progression de 5,6% par an. La population la plus touchée est celle des 40-59 ans. Le cancer du poumon est le plus meurtrier chez l’homme et le troisième chez la femme ».

L’AFP, qui reprend les mêmes informations, ajoute que d’après l’Institut d’oncologie de Varsovie, « entre 35 et 54 ans, 80% à 90% des cas de cancers du poumon mortels sont dus au tabagisme ».