Bilan italien
D’après LE NOUVEL OBSERVATEUR, en Italie « la loi non fumeur fait un tabac » puisque « discipliné comme un Nordique l’Italien a renoncé à griller sa cigarette en prenant son expresso » et qu’il court désormais sur le trottoir pour allumer sa cigarette. Le journal qui rappelle que la loi lui interdit depuis le 10 janvier de fumer dans les lieux publics, souligne que le résultat est qu’on fume moins en Italie puisque les buralistes se plaignent d’une chute des ventes de 15 à 25%. S’interrogeant sur ce qui a poussé les Italiens à accepter cette nouvelle donne, le magazine évoque les amendes qui peuvent être sévères pour les transgresseurs et surtout pour les patrons d’établissements. D’après l’hebdo, dans certains établissements il y a bien encore quelques salles « fumeurs » qui doivent être équipées d’un extracteur de fumée au coût élevé et qui « ne font pas toujours le plein ». Affirmant qu’au départ « « on pouvait craindre une application intolérante (…) de la loi », le journal relève qu’on signale « peu de cas d’ostracisme talibanesque » si ce n’est la municipalité de Varèse qui a inventé une amende supplémentaire pour les fumeurs qui écrasent leur cigarette sur le trottoir. La revue qui estime que « dans l’ensemble les Italiens font preuve de compréhension », indique que certains salariés ont inventé des astuces , ainsi ceux de la RAI qui s’installent sur les échelles extérieures anti - incendie pour fumer. D’après l’hebdo, « cette incroyable discipline étonne dans la Péninsule où l’on fumait autrefois même dans les cinémas » et si les amendes ont favorisé cette conversion, les mentalités ont aussi évolué , notamment avec la « campagne intelligente » « Liberté de ne pas fumer » menée juste avant l’interdiction. Mais pour le magazine cette acceptation est surtout due « à cette adaptabilité toute italienne, ce refus de dramatiser » et comme le résume un sociologue « cette capacité à se préserver des moments de plaisir, malgré la loi ».