1 étudiant sur 5 est accro à la cigarette
Un étudiant français sur cinq est « accro » à la cigarette » titre le Figaro à la Une.
Le journal qui rend compte d’une enquête de la Mutuelle des étudiants, commandée par la direction générale de la santé dans le cadre du plan cancer, affirme que si 20% des étudiants fument « il est assez inquiétant d’apprendre que la moitié de ces jeunes devient véritablement dépendante une fois arrivée dans l’enseignement supérieur ». Autre phénomène « guère plus encourageant » selon le journal, la moitié de ces fumeurs « assure n’avoir aucune envie d’arrêter » car pour 64% d’entre eux « fumer est un plaisir dont ils n’ont pas envie de se passer ». Précisant par ailleurs que 34,5% des garçons et 30% des filles « aimeraient arrêter dans le mois à venir » et que 36,% des filles et 25% des garçons souhaiteraient arrêter dans les six mois, le quotidien en déduit qu’ils « le feront …demain » . Le Figaro qui observe que beaucoup ont échoué dans leur tentative de sevrage puisque un peu moins de 40% de ceux qui essaient ont déjà fait au moins deux tentatives, cite aussi cette partie pleine « d’humour » du rapport « pour aider les étudiants à moins fumer, il conviendrait de supprimer les examens et les soirées entre amis, facteurs aggravants, et de multiplier les vacances chez les parents » lieu où ils fument le moins. Rapportant que selon l’étude, ceux qui fument le plus sont les étudiants en lettres, en langues et sciences humaines avec à l’opposé ceux inscrits en sciences, le quotidien souligne que 91% des fumeurs assurent fumer en dehors des salles de cours, mais pas nécessairement dans des lieux bien ventilés, ce dont ils se plaignent. « Pis » selon le journal, « dix ans après la loi Evin » 46% considèrent qu’un lieu est fumeur dès qu’il n’y a pas d’interdiction. Parmi ceux qui fument le moins, le Figaro cite « les étudiants boursiers » et parallèlement « les catégories sociales les plus aisées bénéficiant d’un haut niveau d’éducation » pour relever aussi que 18% préfèrent le tabac à rouler, mais pas uniquement pour le prix selon l’enquête, qui dénonce des « croisements entre consommation de cannabis et consommation de tabac » d’où « une raison moins avouée d’opter pour le tabac à rouler ». En ce qui concerne les effets nocifs du cannabis l’étude juge « inquiétant (…) que seulement 8% des fumeurs de cannabis considèrent qu’ils existe un risque d’accoutumance et 4% un effet cancérigène » alors que « troubles de la mémoire et pertes de concentrations sont citées en tête ». Le Figaro qui relève que depuis 2001 le nombre de fumeurs de cannabis est passé de 22% à 32%, annonce que « forte de tous ces constats » la Mutuelle va lancer une grande campagne de prévention dans les universités à l’intention des fumeurs et non fumeurs.