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Université sous un nuage toxique
Aperçu des « facs parisiennes sous un nuage toxique ». A Tolbiac, Philippe et Thomas allument leur cigarette dans la cage d’escalier « comme tout le monde ici » se défendent –ils » en montrant « le sol jonché de mégots ». Sylvie, non fumeuse, affirme « l’an dernier on fumait couramment devant les salles de classe parfois dans les amphis et pas uniquement du tabac ». Toutefois d’après le journal, même incommodée, elle n’a jamais osé rien dire « de peur de passer pour une rabat –joie ». Selon elle « la tolérance des professeurs est grande ». Le journal qui estime cependant que « les facultés parisiennes semblent progresser dans le respect de la loi Evin » note que néanmoins « les difficultés demeurent », ainsi à la cafétéria du Crous de Créteil où le personnel ne supporte plus d’être « empoisonné » par « un nuage toxique permanent » alors que le local est un espace non fumeur. Signalant qu’à la Sorbonne, « la grande campagne antitabac lancée ( …) l’an dernier a eu un certain effet sur les mentalités » selon un agent de sécurité, et qu’une « répression accrue a fait le reste », le quotidien pointe toutefois quelques « manquements récents » en signalant quelques mégots dans l’escalier menant à la bibliothèque.
Déplacement à Rennes 2 où « la cigarette reste à la porte ». Et pour les étudiants fumeurs « c’est normal. Si non les non fumeurs vont passer leur journée dans un lieu enfumé ». Le quotidien qui affirme qu’à Rennes, université sans tabac depuis 2001, « les résultats sont incontestables », précise que pendant les pauses, étudiants et professeurs se regroupent dehors pour fumer. Le vice président à la qualité de la vie de l’université explique qu’il est parvenu à cela en privilégiant « un angle citoyen et simple : les fumeurs doivent fumer dehors parce que c’est la loi et parce qu’ils gênent les non fumeurs ». Le journal souligne que de nombreuses actions ont aussi été mises en place, avec sur presque tous les accès des autocollants « l’université est un lieu public éteignez votre cigarette », une plaquette sur le tabac dans chaque dossier d’inscription, des T shirt « université sans tabac » portés lors de chaque rentrée par les étudiants qui assurent l’accueil, des consultations de sevrage tabagique proposées par le service de médecine.
Une interview du Dr Bernard Lelu, médecin – directeur des universités de l’Académie de Créteil qui indique que « ceux qui se mettent à fumer à l’université ont pour la plupart déjà goûté au tabac » et « qu’une bonne moitié d’entre eux ensuite refuse de s’arrêter ». Affirmant que ces jeunes qui entrent à l’université « ont beaucoup de difficultés à admettre un discours construit autour des interdits », le médecin souligne que si le tabagisme est plus ou mois important selon les filières c’est que « les interdits sont plus stricts dans les filières scientifiques en raison des manipulations » et que « le tabac continue à être associé à la notion de liberté que porte la littérature ». Interrogé sur la prise de conscience d’une nécessité d’agir, il dit que depuis 4 ou 5 ans « l’évolution est certaine » avec des campagnes de prévention, des signalétique, des consultations de sevrage tabagique, et pour « toucher les jeunes » des essais de mesure du tabagisme passif. Selon lui « la hausse du prix du tabac est également tombée à point nommé ». Il observe enfin qu’à l’université « on fume du cannabis autant qu’ailleurs, autrement dit de plus en plus » et juge que « la prévention contre le tabac a parfois un peu tendance à occulter ce problème encore tabou ».