Ceci n’est que la « face visible de l’iceberg » que constitue la puissance sans limite des industries du tabac. Elles investissent des sommes colossales en publicité, promotion, parrainage, financement de films, de partis politiques, ... L’immense décalage entre ce pouvoir de l’argent et les maigres ressources d’associations comme la nôtre se traduit dans les faits par une augmentation constante du tabagisme chez les jeunes.

Si les Ministres de l’Intérieur, de la Justice et de l’Education Nationale se contentaient de donner à leurs administration la simple directive de veiller à l’application de la loi, nous aurions cependant très rapidement gain de cause et les non-fumeurs (70% de la population active) ne seraient plus considérés comme des activistes ringards.

La banalisation des infractions décrédibilise la loi et permet de taxer d’intégrisme nos actions. Une anecdote dépeint bien cette situation : Un précédent Ministre remettait une décoration à un éminent professeur de médecine pour son action contre le tabagisme. Cela se passait dans les salons du ministère et, à la fin de son discours remarquable, le Ministre a invité l’assistance à déguster des petits fours en sablant le champagne. Devinez ce qui s’est alors passé : une, puis cinq et dix cigarettes se sont allumées sans que personne n’intervienne pour ramener à la raison les provocateurs.