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ROYAUME UNI : 83% des fumeurs déclarent qu’ils ne fumeraient plus s’ils devaient recommencer leur vie
23/03/2002
Selon une récente enquête, une grande majorité de fumeurs âgés de 16 ans et plus sont profondément malheureux de leur tabagisme. La santé, les dépenses et la dépendance sont en tête de la liste des raisons invoquées mais nombreux sont également ceux qui expriment leurs sentiments de dégoût et de rejet social comme résultats de leur tabagisme.
Les mots de regrets intenses et de désillusion contrastent nettement avec le discours sur la cigarette des plans marketing ; ce phénomène est également illustré dans un récent rapport publié lors de la Journée sans tabac et au travers de l’idée d’un nouveau site internet à l’attention des fumeurs
Le rapport analyse les réponses de plus de 800 fumeurs actuels, 83% d’entre eux ont déclaré qu’ils ne fumeraient pas si « tout était à refaire ». 58% ont indiqué simplement une seule raison, 31% ont mentionné deux raisons et 11% trois raisons ou plus. Les femmes ont notédavantage de raisons que les hommes, et les fumeurs issus des classes de revenus inférieurs évoquaient moins de motifs que ceux plus aisés.
Phénomène peut-être plus surprenant : les jeunes fumeurs mentionnaient plus fréquemment que leurs aînés leurs regrets à propos de la dépendance. Les fumeurs de revenus modestes étaient relativement moins nombreux à citer le coût financier. Globalement, les raisons données étaient : la santé (61%), les dépenses (43%), la dépendance (20%), le dégoût (17%) et le rejet social (5%).
Le rapport détrône le mythe selon lequel le tabagisme est un choix de style de vie, librement choisi, épicurien et mûr. En ayant recours aux propres mots des fumeurs afin de décrire la véritable détresse induite par une drogue qui coûte une fortune, qui vous rend libre comme un rebut de la société et qui vous entrave, le rapport montre clairement pourquoi une large majorité de fumeurs aspire à cesser de fumer et pourquoi il devrait encore en inspirer de nombreux autres lors de la Journée Sans Tabac (le 13 mars 2002).
Doreen McIntyre, responsable de la Journée Sans Tabac, indiquait, "lorsque nous avons pris connaissance des résultats bruts de cette enquête, c’était plutôt accablant. La chose la plus triste c’est qu’il y ait tant de fumeurs qui paraissent pris au piège et culpabilisent, dépendants de quelque chose qui au départ a commencé un peu comme une plaisanterie. Nous espérons que lorsque les gens liront la réalité crue du tabagisme telle qu’elle transparaît chez les fumeurs eux-mêmes, ils seront encore plus nombreux à déclarer que trop c’est trop et qu’à l’occasion de la Journée Sans Tabac, ils écraseront définitivement leur dernière cigarette.
Le rapport est disponible sur le site de ASH
Source : ASH, Dossier de presse de la Journée sans Tabac du 13 mars 2002.