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La lutte contre le tabac détruit le tissu social Imprimer la question

Bonjour,

Pourquoi embêter les gens quand on avait un bar-tabac fumeur à 95% alors que sans fumée aucune clientèle sans tabac n’’est revenu.

Pourquoi ne pourrions nous pas avoir le droit de choisir.

Je précise que nous sommes à la campagne et si on perd cet établissement ou jeunes et anciens se côtoient à l’’apéro au nom de la saint lutte contre le tabac dont tout le monde se fou dans notre bourgade, on perd le tissus social.

Pour avancer mes chiffres j’’ai fait une étude dans le cadre d’’un projet sur le plus grand nombre habitant de notre village, et les gens répondent avec une majorité écrasante qu’’ils préféreraient avoir le bar tabac fumeur (Surtout qu’’il vend du tabac) avec une bonne aération (ce qui est le cas) que de voir un bar déserté car les gens ne peuvent pas fumer pendant l’’apéritif.

Nous connaissons tous les dangers de tabac , comme de l’’alcool comme manger beaucoup de viande etc ... mais la liberté de de 95% d’’une clientèle et remis en cause pour 5% d’’une autre clientèle qui après tout n’’intéresse pas le commerçant. Alors qui empiètent sur les libertés de l’’autre ?

Réponse :

A assener des arguments aussi éculés, on finit par se décrédibiliser !

Non, les Français de la France profonde ne sont pas des bouseux incapables de distinguer le vrai du faux ! Et les sondages effectués par des instituts au dessus de tout soupçon n’ont jamais renvoyé cette image caricaturale d’une population des cafés tabac à 95% dépendante du tabac et à 5% opposante.

Il est par contre assez vrai que la hargne de certains cafetiers à ne pas accepter, voire à contourner, l’interdiction de fumer n’a certes pas favorisé l’arrivée d’une nouvelle clientèle non-fumeuse et que cela s’est traduit par une diminution du chiffre d’affaires des débits de boisson de 11.6% depuis le décret Bertrand (Cf. l’indice très officiel de l’INSEE). Il est tout aussi symptomatique de constater que ces mêmes indices très officiels de l’INSEE relèvent, pendant cette même période, une augmentation du chiffre d’affaires des restaurateurs qui, eux, ont accompagné cette évolution vers une convivialité sans tabac (+11.7%)

Quant à l’argument ridicule qui consiste à considérer que l’on devrait pouvoir fumer dans un lieu où l’on vent du tabac, il ne répond à aucune logique, même si le candidat Sarkozy l’avait utilisé, puis rapidement abandonné, en 2007. Est-ce que l’on doit pouvoir manger un steak chez le boucher, essayer son pistolet chez l’armurier, voire tester son préservatif chez la pharmacienne ?

S’il n’est pas question que l’on puisse interdire de fumer, il n’est, pour autant, pas question non plus que l’on condamne l’immense majorité de la population à subir les effets d’une pratique compulsive d’une infime minorité qui, parce qu’elle en est profondément dépendante, est persécutée par le besoin de fumer à tout moment et d’une catégorie de professionnels et de « bien-pensants » qui, souvent manipulés par des multinationales sans foi ni loi, tente d’imposer cette pratique comme une norme sociale.

Respirer est la norme et fumer l’exception tolérée sous certaines conditions car, contrairement à beaucoup d’autres libertés individuelle, le tabagisme peut nuire à la santé et au bien-être de ceux qui ne fument pas.

GA 

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