Actualités
-
Hausse du prix du tabac - 26/09/2002
-
Sevrage tabagique - 26/09/2002
-
MILDT - 26/09/2002
-
TABAC ET SECURITE SOCIALE - 25/09/2002
-
Suisse : impôt sur le tabac - 24/09/2002
-
La loi Evin dans l’entreprise - 24/09/2002
-
Consultations de tabacologie - 20/09/2002
-
Augmentation des prix du tabac - 20/09/2002
-
Prix du tabac : + 15% en 2003 - 20/09/2002
-
Déclaration de Montréal sur le contrôle du tabac - 20/09/2002
0 ...
3345
|
3360
|
3375
|
3390
|
3405
|
3420
|
3435
|
3450
|
3465
... 3525
Maladie de Crohn et tabac ne font pas bon ménage
En France, près de 200 000 personnes sont touchées par les MICI(1) ; des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin très handicapantes au quotidien, telles que la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique. Elles sont le plus souvent diagnostiquées chez des sujets jeunes, de 20 à 30 ans, mais peuvent aussi survenir à tout âge(2). Pour aider à la reconnaissance de ces maladies souvent taboues et dont on ne guérit pas, l’Association François Aupetit (afa) en partenariat avec Abbott a mené en début d’année une campagne de mobilisation « Ensemble, Montrons nos ventres » grâce à laquelle plus de 1 000 personnes (malades, médecins, grand public) ont donné une photo de leur ventre, permettant ainsi de créer le visuel de la nouvelle campagne, intitulée « Ces ventres ont quelque chose à vous dire… » Cette année, l’accent est mis sur les effets aggravants du tabac sur le déclenchement de la maladie de Crohn et sur son évolution. « Il est important pour les malades fumeurs de comprendre l’intérêt d’arrêter de fumer », explique le Professeur Jacques Cosnes, gastro-entérologue à l’hôpital Saint Antoine (Paris) « car pour eux la maladie peut être nettement plus grave que pour les patients non-fumeurs ». Or, ce risque est peu connu des patients et encore moins du grand public, selon les résultats d’une récente enquête IFOP réalisée auprès de plus de 1 000 Français*.
Le tabac aggrave la maladie de Crohn Prédispositions génétiques, désordres du système immunitaire, facteurs environnementaux… les causes de la maladie de Crohn, dont souffrent 120 000(3) personnes en France, sont encore difficiles à établir. Seul un facteur de risque environnemental est avéré pour la maladie de Crohn : le tabac. Le fait de fumer multiplie par 2 le risque de développer une maladie de Crohn(4). Le tabac aggrave l’évolution de la maladie de Crohn. Le risque de poussée est augmenté de plus de 50 % chez les fumeurs actifs par rapport aux non-fumeurs(5).
Ces différentes études menées dans les années 1980 impliquent directement le tabac comme facteur de risque dans le développement de la maladie de Crohn. « Au moment du diagnostic, plus d’un patient sur deux atteint de la maladie de Crohn, âgé de 25 à 40 ans, est fumeur actif » déclare le Pr Cosnes, gastro-entérologue à Paris. De même, les effets délétères du tabac sur l’évolution de la maladie de Crohn sont prouvés : augmentation de l’intensité et de la fréquence des poussées inflammatoires intestinales(6), nécessité d’avoir recours à un traitement beaucoup plus lourd comme les immunosuppresseurs(7) et risque accru de récidive après une opération chirurgicale suivant l’ancienneté et l’importance du tabagisme(6).
99% des personnes interrogées ne pensent pas que le tabac risque de développer certaines maladies de l’intestin comme la maladie de Crohn*
Le sevrage tabagique doit faire partie du traitement des personnes souffrant de la maladie de Crohn « Les personnes atteintes de la maladie de Crohn doivent comprendre que l’arrêt du tabac fait partie de leur traitement » souligne le Pr Cosnes. « Les effets bénéfiques sur l’évolution de la pathologie commencent à se ressentir un an après le sevrage tabagique. » En effet, un an après l’arrêt de la cigarette, les malades anciens fumeurs présentent une évolution comparable aux patients n’ayant jamais fumé et moins sévère que celle des fumeurs(8). Le risque de rechute est même réduit de 65% chez les anciens fumeurs(9). « Le taux de recours à la chirurgie baisse sensiblement chez les anciens fumeurs et reste stable chez les fumeurs persistants. Les malades ayant arrêté de fumer ont également moins de poussées et des besoins moindres en corticoïdes et en immunosuppresseurs » explique le Pr Cosnes. Il faut donc appliquer les recommandations de la HAS qui précisent que le sevrage tabagique fait partie du traitement(10).
Plus d’1/3 des interviewés ne connaissent pas les effets du tabac sur la maladie de Crohn, faute d’information*
Une collaboration des experts pour motiver les patients à arrêter de fumer Quel est le moment le plus opportun pour que la personne atteinte de la maladie de Crohn arrête de fumer ? Au moment du diagnostic, au changement de traitement, avant une opération, avant une grossesse ? Vers qui se tourner ? Le gastro-entérologue suit-il le sevrage tabagique du patient ou l’amène-t-il à consulter un tabacologue ?
63% des interviewés affirment que les messages de prévention contre le tabac d