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Les substituts de nouveau décriés
" La question de l’efficacité des patchs et des chewing-gums à la nicotine est relancée. Selon une étude américaine publiée lundi 9 janvier dans l’édition en ligne de la revue Tobacco Control, ces produits, en vente libre en France, ne seraient pas plus efficaces à long terme pour aider les fumeurs à arrêter le tabac que d’essayer sans l’aide de ces traitements. Et ce, même quand ils sont accompagnés d’un suivi psychologique.
Menée par Hillel Alpert, de la faculté de santé publique de l’université d’Harvard (Massachusetts), l’étude a porté sur 787 personnes. Interrogés à trois reprises, en 2001-2002, 2003-2004 et 2005-2006, les fumeurs devaient indiquer quel type de substituts nicotiniques ils avaient utilisés. Près d’un tiers de ceux qui avaient récemment arrêté de fumer ont repris la cigarette. Parmi ceux-ci, il n’y avait aucune différence entre ceux qui avaient utilisé des substituts nicotiniques durant plus de six semaines et ceux qui n’avaient rien pris. De plus, l’étude ne constatait aucune différence entre les gros fumeurs et ceux fumant peu.
Déjà, en 2009, des chercheurs français du CNRS, menés par Jean-Pol Tassin, neurobiologiste au Collège de France, s’étaient posé la question de savoir si la nicotine était seule responsable de l’addiction au tabac. « La nicotine à elle seule, en patch ou en chewing-gum, n’empêche pas les fumeurs de continuer à fumer : 84 % des gens qui prennent un patch rechutent dans l’année qui suit, alors que, sans patch, c’est de l’ordre de 90 %. » Une différence minime.[...]