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Les fumeurs perdent dix ans de vie !  Imprimer l'actualité

Le Figaro revient sur « la plus longue étude épidémiologique de l’histoire » qui montre que « les fumeurs perdent dix ans de vie » (voir revue de presse du 23 juin). Rappelant que cette étude vient d’être publiée dans le British Medical Journal et qu’elle porte sur 40 000 médecins britanniques suivis de 1951 à 2001, le journal note que dès 1954 il apparaissait déjà un excès de mortalité chez les médecins fumeurs participant à l’étude, pour préciser que « ce travail (…) est à l’origine de la lutte de santé publique contre le tabagisme dans de nombreux pays ». Jugeant les résultats de cette étude « impressionnants » le quotidien précise que « les hommes nés entre 1920 et 1930 qui ont toujours fumé meurent en moyenne dix ans avant les sujets n’ayant jamais fumé de leur vie » et que « l’arrêt de la consommation à 60, 50, 40 ou 30 ans, fait gagner respectivement 3, 6, 9 et 10 années d’espérance de vie ». D’après le journal, « la mortalité est doublée et même triplée pour la cohorte de 1920 qui a bénéficié en 1939 des cigarettes gratuites à l’armée » et la probabilité de mourir entre 35 et 69 ans, doublée pour les fumeurs par rapport aux non fumeurs, est triplée pour ceux nés en 1920. Toutefois, observe Jean Michel Bader, la courbe de mortalité qui montre un décalage d’espérance de vie de 10 ans entre fumeurs et non fumeurs devient strictement superposable à celle des non fumeurs pour les anciens fumeurs qui ont arrêté avant 34 ans. « Traduction » poursuit le journaliste « arrêtez quelque soit l’âge, vous en tirerez un bénéfice de santé ». D’après JM Bader « des voix s’élèvent dans tous les milieux savants pour que Sir Doll (auteur de l’étude, aujourd’hui âgé de 90 ans, ndlr) se voit attribuer avant sa disparition le prix Nobel de médecine ». En encadré le journal informe que « le tabac modifie même les gènes » et que « 97 gènes s’expriment différemment entre fumeurs et non fumeurs (n’ayant jamais fumé) ». D’après le quotidien, « la fumée de tabac inhalée modifie l’ADN des cellules pulmonaires exposées » et dès lors ce matériel génétique ne produit plus de la même manière les protéines. Ainsi « les fumeurs sur et sous produisent certaines protéines comme des antioxydant et des gènes suppresseurs de tumeurs, par rapport aux non fumeurs ». D’après les auteurs de l’étude, « ces différences d’expressions pourraient être à l’origine de cancers du poumon et du haut risque de cancer toujours encouru par les anciens fumeurs même 20 ou 30 ans après leur sevrage ».

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