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Le tabac premier facteur de cancer
L’AFP et de nombreux quotidiens font état du rapport sur les causes du cancer, présenté hier par l’Académie des sciences. Tous soulignent que les causes des cancers sont prioritairement liées à des comportement individuels comme la consommation de tabac et d’alcool.
L’AFP indique qu’un rapport sur le cancer « souligne l’importance de notre mode de vie » et qu’il juge « grandement surestimé par l’opinion, le rôle de la pollution » car « 1% au plus des décès par cancer » peuvent lui être « attribués avec certitude ». D’après l’agence, dans tous les pays industriels, le tabac est la principale cause de cancer avec 33,3 de décès par cancer chez l’homme et 10% chez la femme. En ce qui concerne l’alcool l’agence souligne qu’il est à l’origine d’environ 9,4% des décès par cancer chez l’homme et de 3% chez la femme.
Dans un « papier d’angle » Brigitte Castelneau indique que si la moitié des cancers restent inexpliqués, il est néanmoins possible de préserver sa santé en agissant sur les facteurs de risques connus (alcool, tabac ) ou moins connus comme l’excès de poids ou le manque d’exercice. Le Dr Peter Boyle, co-auteur du rapport, explique « Il faut d’abord éviter de fumer. Si toutes les personnes qui fument en France s’arrêtaient on gagnerait (...) dans les dix à quinze ans qui suivent, deux ans et demi d’espérance de vie ». D’après l’agence, le rôle de l’alcool comme facteur favorisant du cancer du sein est moins connu, or 10% des cancers du sein seraient liés à l’alcool. Le Dr Autier, membre du centre international de recherche sur le cancer, conseille donc aux femmes de limiter leur consommation à « pas plus de deux verres de vin par jour ».
LE MONDE qui met l’accent en titre sur l’importance des facteurs liés des comportements individuels, observe que parmi les « causes avérées » le tabac se détache comme le premier responsable du cancer puisque chez l’homme il représente un tiers des causes de décès (29 000 morts). Le journal qui fait état des différents chiffres, observe que selon le rapport, le nombre de cancers liés à la pollution « est faible en France », pour relever que le rapport reconnaît toutefois « qu’il n’y a pas de consensus concernant l’influence de la pollution atmosphérique sur l’incidence des cancers du poumon, ni aux Etats - Unis ni en Europe ». D’après les auteurs, « il faudrait envisager la création de groupes internationaux ainsi que le lancement d’études sur des cohortes suffisamment vastes ».
« Dans un cas sur deux, le cancer reste inexpliqué » titre LA CROIX qui souligne aussi que le tabac est la principale cause de cancer en Europe. Suit un developpement sur les grandes lignes du rapport, avec cette conclusion laissée au Dr Autier « il est probable que bon nombre de cancers ne sont pas provoqués par un facteur extérieur (...) mais sont dus au simple vieillissement » lequel « provoque la dégénérescence de certains organes comme la prostate ».
« Plus de cancers mais moins de décès » observe FRANCE SOIR qui note que selon ce rapport, « le nombre de cas de cancers en France augmente tandis que la mortalité diminue ». Affirmant que selon les membres du Centre international de recherche sur le cancer, des Académies nationales des sciences et de médecine, et de la Fédération nationale des centres de lutte contre le cancer, cette recrudescence est imputable à des facteurs liés aux comportements individuels, le journal revient sur les chiffres de cette étude.
L’HUMANITE estime pour sa part que l’Académie nationale de médecine « met à mal bon nombre d’idées préconçues sur la maladie » en concluant « le tabac provoque le cancer, la pollution, non ». Le Dr Autier déclare « Contrairement à l’idée reçue aucune preuve scientifique ne permet d’affirmer que la pollution intervient sur l’incidence des cancers du poumon ». D’après le journal, cette conclusion « surprenante » sur l’influence des polluants résulte de la méthodologie employée. « Nous nous sommes essentiellement basés sur des éléments établis scientifiquement, écartant de ce fait les simples hypothèses. Nous pouvons donc dire que seul un gros tiers des cancers est attribuable à une cause » indique le Dr Boffetta. Le journal qui observe que chez les non fumeurs le nombre de ces cas inexpliqués s’élève même à 85%, rapporte ce constat du Pr Aurengo « ce qui m’a frappé c’est la prédominance de facteurs dépendant de comportements humains tels que le tabac, l’alcool ou l’inactivité physique » pour préciser que selon lui, un changement de comportements pourrait réduire de plus d’un tiers la mortalité par cancers. Le quotidien qui relève en conclusion « qu’une majorité de décès n’est pas expliquée ou explicable », estime que « nombre d’entre eux pourraient provenir de facteurs d’origine endogène que seules des recherches complémentaires permettraient d’expliquer ».
« Le tabac premier facteur de cancer » titre LE PARISIEN qui observe que « le tabac et l’alcool sont à l’origine de 28% des cancers en France ». Le journal qui analyse brièvement l’étude, souligne que « globalement la mortalité par cancer a diminué de 13% entre 1968 et 2002 malgré l’accroissement et le vieillissement de la population ».